Le texte sur la dépénalisation du délit de presse sera au menu du Conseil des ministres qui se tiendra ce lundi. Un juste retour des choses pour la presse. La dépénalisation du délit de presse sera effective. Chose promise, chose due. Comme il l'avait déclaré récemment, le chef de l'Etat passera à l'action. Il aura donc à trancher sur ce sujet, lundi, la vieille de la Journée internationale de la presse. Il tiendra un Conseil des ministres au palais d'El Mouradia pour le formaliser. Le timing est bien choisi. Le président de la République veut rendre hommage à la corporation, pas par un discours mais par du concret. «Le texte sur la dépénalisation du délit de presse sera sur le bureau du Conseil des ministres le lundi 2 mai», a expliqué le ministre de la Communication, Nacer Mehal lors d'une rencontre-débat tenue jeudi dernier au forum d'El Moudjahid. Le patron de la communication estime que «c'est un acte important». Effectivement, la famille de la presse sera enfin soulagée d'un fardeau qui menace réellement la profession. A travers ce geste, le président fait preuve de bonne volonté en allant dans le bon sens pour l'évolution de la liberté d'expression. D'ailleurs, il n'a pas trop attendu. A peine 15 jours après son discours adressé à la nation, le chef de l'Etat intervient sur le terrain. Lors de son discours, il a affirmé que la nouvelle loi sur l'information «introduira les repères d'une charte déontologique et complètera la législation actuelle, notamment à travers la dépénalisation du délit de presse». Une décision vivement applaudie par la corporation. «Lorsque le président de la République a pris cette décision, il s'était inscrit comme un homme voulant apporter beaucoup d'apaisement», a tenu à souligner le ministre de la Communication. M.Mehal a rappelé, qu'en réalité, il n'a jamais été fait application des deux articles 144 bis et l'article 146 (emprisonnement des journalistes). Il a appelé les journalistes et les éditeurs de presse à commencer par «renforcer les règles de l'éthique et de la déontologie», ajoutant que les amendes concernant les délits de presse seront «maintenues». Selon lui, il revient aux journalistes de s'organiser et de trouver les meilleurs moyens d'immuniser la profession contre toutes les dérives constatées. Par ailleurs, de nouveaux dossiers seront inscrits au menu du Conseil des ministres. A l'instar du Code de l'information, le président de la République évoquera certainement le chantier des réformes politiques annoncées dans son dernier discours. Il s'agit, entre autres, de la révision de la Constitution, de la loi sur les partis et la loi électorale ainsi que la loi sur les associations. Des sujets qui font l'objet d'un débat houleux. La nature du régime politique fait couler beaucoup d'encre. Les partis sont divisés sur ce point y compris ceux de la l'Alliance présidentielle. Alors que le RND opte pour un régime semi-présidentiel, le FLN plaide carrément pour le présidentiel. Le MSP défend une autre option en préconisant un régime parlementaire.