M. Bouteflika a répondu aux soucis et aux aspirations de la corporation, en attendant la concrétisation de tous ces projets sur le terrain. L'aide de l'Etat à la presse écrite, la formation des journalistes, une nouvelle loi sur la publicité, la réactivation du Conseil de l'éthique et de la déontologie et la garantie de l'accès de l'information aux journalistes, telles sont les mesures décidées par le chef de l'Etat destinées à la professionnalisation de la presse. A l'occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, le Président Bouteflika a annoncé une batterie de mesures visant la consolidation des acquis et l'évolution de la presse algérienne. Dans un message adressé à la communauté journalistique nationale à cette occasion, le président de la République a instruit le gouvernement d'initier «une large opération de formation et de perfectionnement des journalistes». A ce titre, il a recommandé que ces cycles de formation soient appuyés sur l'expertise nationale et étrangère. Pour y parvenir, il annonce l'activation du fonds d'aide à la presse. Cette mesure vient renforcer celle décidée lundi dernier en Conseil des ministres. M.Bouteflika avait, lors de cette réunion, affirmé la disponibilité de l'Etat à contribuer à l'épanouissement de la presse écrite à travers l'aide publique. Dans le même message, le chef de l'Etat a instruit l'Exécutif de mettre en oeuvre, dans les plus brefs délais l'élaboration du projet de loi organique relatif à l'information. Dans le même sillage, il a demandé au gouvernement de faire participer tous les acteurs de la corporation à l'élaboration de la nouvelle loi. «Le cadre de la concertation avec la profession et avec la société doit être le plus large possible pour aboutir à un consensus préalable autour des questions dominantes, y compris la mise en place des autorités de régulation du secteur de la communication». Par la même occasion, le Président a appelé la corporation à procéder la réactivation du Conseil de l'éthique et de la déontologie. S'agissant de la communication institutionnelle, il a ordonné à l'Exécutif de mettre en oeuvre, dans les meilleurs délais, une stratégie qui garantisse aux journalistes l'accès à l'information «dans le respect des lois et règlements du pays». Le chef de l'Etat a rappelé au gouvernement, lors du Conseil des ministres d'avant-hier, qu'il était également chargé de préparer les projets de lois relatifs à la publicité et aux sondages médiatiques. Il a été procédé également, à l'examen du projet de loi sur la dépénalisation du délit de presse. Outre ces mesures, le Président envoie un message fort aux journalistes, à travers lequel il les appelle à «prendre conscience de leurs devoirs, assumer leurs responsabilités, s'organiser et accomplir leur part du chemin en termes de régulation paritaire, d'éthique, de déontologie et de défense des droits moraux et sociaux des journalistes», a-t-il souligné. En cette Journée mondiale de la presse, Abdelaziz Bouteflika a tenu à rendre «un vibrant hommage aux femmes et aux hommes algériens et étrangers qui furent des compagnons de lutte et qui se sont sacrifiés pour les nobles idéaux d'une presse porteuse d'espérance, dénonciatrice de souffrances et ferme dans ses convictions pour l'Algérie indépendante». Il a affiché, également, dans son message, son respect et la reconnaissance de la nation à tous ceux qui ont contribué à l'émergence d'une presse nationale engagée résolument dans la reconstruction de l'Etat national. Depuis son discours à la Nation, le 15 avril dernier, le chef de l'Etat n'a pas cessé de prendre des décisions destinées à la presse. L'ensemble de ces décisions ont été accueillies avec joie par les journalistes, malgré les réserves affichées par certains. Rappelons, enfin, que ces mesures ont fait l'objet d'une large revendication de la part des journalistes. Aujourd'hui, on peut dire que le Président a répondu aux soucis et aux aspirations de la profession. Il reste à vérifier, maintenant, la concrétisation de tous ces projets sur le terrain comme l'ont souhaité le chef de l'Etat ainsi que les journalistes.