Un point suffit. «Il reste trois matchs jusqu'à la fin du championnat, soit 9 points en jeu. Donc, on aura tôt ou tard l'occasion de prendre ce fameux point», a dit l'entraîneur, Allegri. L'AC Milan vient chercher chez l'AS Rome le point qui lui manque pour redevenir champion d'Italie, samedi, ou pourrait être couronné dimanche si l'Inter ne bat pas la Fiorentina, lors d'une 36e journée également marquée par le choc Lazio-Udinese dans la course à la Ligue des champions. Un point suffit. «Il reste trois matchs jusqu'à la fin du championnat, soit 9 points en jeu. Donc, on aura tôt ou tard l'occasion de prendre ce fameux point», a dit l'entraîneur, Massimiliano Allegri, espérant «le faire le plus tôt possible». Naples, en déplacement à Lecce, ne peut plus rattraper le Milan, ayant perdu les deux confrontations directes, qui départagent les ex aequo en Serie A. Le Napoli a encore besoin de deux points pour verrouiller la troisième place et la qualification pour la C1. Les «Rossoneri» préfèreraient un sacre sur le terrain, mais pourraient être champions demain à l'hôtel où ils prépareront le doublé - que le Milan n'a jamais réussi - et la demi-finale retour de Coupe d'Italie, mardi à Palerme (2-2 à l'aller). Les joueurs du président Silvio Berlusconi vont coiffer une 18e couronne, sauf cataclysme, mais peut-être pas dès samedi. Car la Roma a, elle, besoin de 3 points pour disputer la prochaine C1. S'ils perdaient à Rome, une défaite ou un nul de l'Inter contre la Fiorentina le lendemain leur suffirait. Grand classique du calcio, la 151e édition du choc des capitales de l'Italie entre l'AS Rome et l'AC Milan n'arbore certes pas le label «derby». Mais la rivalité est pourtant exacerbée pour ce classico de la Botte entre Milan, place forte du nord, et Rome, la porte du Mezzogiorno. Au niveau du palmarès, il n'y a pas photo entre les deux formations. L'AC Milan affiche 17 titres de champion et cinq Coupes d'Italie contre trois scudetti et neuf coupes, un record, pour la Roma. L'écart est encore plus important au niveau international avec une Coupe du Monde des Clubs de la FIFA, trois Coupes intercontinentales, sept Ligues des champions, cinq Supercoupes de l'UEFA et deux Coupes d'Europe des Vainqueurs de Coupe pour les Rossoneri, alors que la Roma doit se contenter d'une Coupe des Villes de Foire (1961) et deux finales perdues, en Ligue des champions et Coupe UEFA. Evidemment, l'engouement et la passion n'ont rien de comparable avec le «derby de la Madonnina» (Inter-Milan) ni de celui «du Campidoglio» (Lazio-Roma), mais dans les deux camps, c'est autant un choc entre deux grands clubs qu'entre deux villes, entre Rome, capitale administrative, et Milan, capitale économique.En 150 confrontations, la ligne est nettement à l'avantage du Milan qui s'est imposé à 69 reprises contre 37 défaites et 44 nuls. Les Lombards sont également dominateurs au Stade Olympique avec 26 victoires, 22 défaites et 27 nuls en 75 rencontres. Enfin, si l'AC Milan peut également revendiquer la plus large victoire (6:2 le 28 mai 1950), les Giallorossi ont réussi la remontée la plus spectaculaire le 27 janvier 1935 en égalisant à 4:4 alors qu'ils étaient menés 4:1 après 50 minutes de jeu. La Roma a eu onze joueurs sacrés champions du monde avec la Nazionale, d'Attilio Ferraris IV (1934) à Francesco Totti (2006) en passant, notamment par Bruno Conti (1982). Milan pour sa part doit se «contenter» de huit joueurs champions du monde de Pietro Arcari (1934) aux cinq cadres de 2006 (Gennaro Gattuso, Alberto Gilardino, Filippo Inzaghi, Alessandro Nesta et Andrea Pirlo) sans oublier le monument Franco Baresi (1982). Plusieurs figures légendaires du football italien ont porté le maillot de ces deux monuments du calcio. En tête, bien sûr, l'emblématique capitaine Paolo Maldini à l'élégance naturelle qui, de 1984 à 2009, a disputé 902 matches avec les Rossoneri (33 buts) et 126 avec la Nazionale (17 buts). Les Gianni Rivera, Franco Baresi, Frank Rijkaard, Ruud Gullit, Marco Van Basten, George Weah, Andriy Shevchenko, Kaka et aujourd'hui Gattuso, Nesta ou Clarence Seedorf sont d'autres grandes figures milanaises qui ont écrit les plus belles pages de l'histoire du club. Si Agostino Di Bartolomei, Falcao, Pietro Vierchowod, Roberto Pruzzo, Bruno Conti puis Gabriel Batistuta, Vincenzo Montella, l'actuel entraîneur, et Marco Delvecchio ont porté haut les couleurs de la Roma, c'est un Romain pur jus, Francesco Totti qui est indiscutablement le meilleur joueur de tous les temps des Giallorossi.