apparemment la loi ne s'applique que pour les petits clubs. Lors de la réunion du bureau fédéral de la FAF, qui a eu lieu le 11 octobre à Annaba, le président de la Ligue régionale d'Oran, M.Ahmed Bensekrane a informé l'assistance que le calendrier de la compétition, géré par sa Ligue, a été établi en excluant cinq clubs. Il s'agit de l'IRBOuled El Abtal, du CRBAïn El Bia, du CRBFroha, du SSMostaganem et du FCSfisef. Le reproche qui a été fait à ces 5 clubs, est qu'ils avaient payé leurs droits d'engagement à temps mais, ils ne s'étaient pas acquittés des dettes qu'ils avaient vis-à-vis de la ligue. M.Bensekrane n'a fait qu'appliquer la réglementation en vigueur, une réglementation qui indique en son article 78, qu'un club qui ne paie pas ses amendes dans le mois qui suit leur parution dans le Bulletin officiel de la FAF ne sera plus programmé. Par ailleurs, le club qui doit de l'argent à la fédération ou à une ligue à la veille du démarrage d'une compétition ne sera pas pris en considération dans l'établissement du calendrier de ladite compétition et il ne pourra pas prendre part à celle-ci. Lorsqu'il s'agit d'un petit club, la sanction est facilement applicable, le refrain est connu. Il faut avouer qu'il est plus aisé de s'attaquer au club de Froha ou à celui de Oued El Abtal qu'à celui d'Oran ou à celui de Batna. On cite ces deux villes parce qu'il se trouve que le MCO et le CAB sont les seuls clubs de la division 1 à ne pas s'être acquittés de leurs droits d'engagement au titre de la saison en cours, et ils continuent, à ce jour, à disputer leurs rencontres sans être le moins du monde dérangés. Bien sûr, ils sont protégés par une disposition réglementaire exceptionnelle de la part de la FAF qui leur donne jusqu'au 31 décembre prochain, pour passer à la caisse, mais on peut se demander pourquoi cette exception n'a pas été appliquée aux 5 clubs précités. On a cru que la loi était la même pour tous. Apparemment, cela n'est qu'un leurre dans le monde du football. Pourtant, les règlements généraux du football algérien approuvés, en toute souveraineté par l'AG de la FAF, indiquent bien que tout club qui ne s'acquitte pas de ses droits d'engagement ne pourra pas prendre part à la compétition officielle qu'il se nomme MCO, CAB, USMA ou JSK. Cela n'est pas sans nous rappeler l'histoire qui s'est passée, il y a quelques saisons de cela, lorsque la Ligue nationale, sous la présidence de Rachid Khelouati, avait «osé» ne pas programmer l'USM El-Harach, au motif que celle-ci n'avait pas payé ses droits d'engagement. Au final, ce sont les Harrachis qui avaient eu gain de cause et l'affaire avait grandement déstabilisé le président de la LNF. Ce qu'il faut remarquer, c'est que l'on force des clubs démunis à payer, alors que d'autres qui se permettent d'acquérir des joueurs à coups de centaines de millions de centimes et d'aller se préparer à l'étranger bénéficient des largesses de la fédération. Le dernier bilan financier de la Ligue régionale du centre indique que des dizaines de petits clubs ont d'énormes dettes vis-à-vis de cette structure. A partir de là, comment ne pas se poser des questions? Le jeune de Oued El Abtal ou celui de Sfisef est-il moins algérien que celui d'Oran, celui de Batna ou celui d'Alger pour n'avoir pas droit à sa rencontre de football hebdomadaire? On a appris que la Ligue nationale de football vient de saisir tous les clubs de la division 1 et ceux de la division 2 pour les inviter à s'acquitter de leurs amendes dans les plus brefs délais sous peine de ne plus être programmés. Nous disons: «chiche M.Mechrara faites-le»! On verra bien qui aura le dernier mot.