A l'unanimité, commerçants, plagistes et gardiens des parkings déclarent que «l'affluence estivale reste minime et c'est un euphémisme». En effet, les plages de la Corniche restent désertes les jours de semaine, avec un petit regain pendant le week-end. D'après Mme Sadok Nadéra, maire de Bousfer, «les concessions devraient se faire bien avant, car pour cette saison estivale 2010, il y a deux évènements majeurs qui vont sûrement affecter la fréquentation des plages. Il s'agit de la Coupe du monde et du mois du ramadhan». Même son de cloche émanant du maire d'El Ançor, qui déclare en outre que «les négociations des prix des concessions s'annoncent ardues car pour cette année, les concessions devront se conclure sur une période de 5 années. Les concessions perdurent en longueur Durant ce lustre, le ramadhan sera un handicap de taille pour les plagistes, qui ont déjà peur de se lancer…dans l'aventure. «Personne ne va se présenter, car non seulement l'affluence reste insignifiante mais, il y a également l'avènement du ramadhan qui va coïncider pendant au moins un lustre avec la saison estivale. L'opération des concessions des plages de la Wilaya d'Oran perdure en longueur. Après que les concessions ont été mises sous l'égide de la Direction du Tourisme de Wilaya, voilà qu'elles retournent aux Communes. Il faut savoir que la Wilaya a déboursé plus de 24 milliards de centimes pour l'étude préliminaire, afin de délimiter les zones à concéder. Tous les appels d'offre publiés par la Direction du Tourisme ont été infructueux, a indiqué le Directeur du Tourisme. Des prix onéreux pour des plages ordinaires La Wilaya a donc préféré de remettre les concessions aux APC. Pour faire dans l'urgence, les concessions vont se faire de «gré à gré», comme l'a annoncé la correspondance de la Wilaya numéro 550/S.M/2010, adressée au P/APC de Aïn El Kerma. Quant aux maires de Bousfer, El Ançor et Aïn El Turck, ils déclarent qu'ils n'ont rien reçu jusqu'à ce jour. Toutefois, à l'unanimité les P/APC des quatre Communes de la Corniche indiquent que l'opération des concessions a été entachée d'irrégularités et d'anomalies aberrantes et, maintenant, il est difficile de rattraper tout ce retard D'après le Directeur du Tourisme, «les appels d'offres ont été infructueux à cause de la cherté des concessions». Par exemple, la plage «Future Beach», située aux Andalouses, qui était cédée habituellement à 70 millions de centimes la saison estivale , la Direction du Tourisme a fixé le prix de 3,353 milliards de centimes sur 5 ans. Une autre anomalie : la plage de Madagh, qui est la plus notoire, la plus grande et la plus fréquentée des plages oranaises devrait être cédée à 1.238 milliards alors que l'autre plage de Cap Blanc qui n'est pas aussi célèbre et moins concernée par l'affluence estivale, devrait être cédée à 2,4 milliards de centimes ! Aussi, des groupes de jeunes des Communes balnéaires et même de la ville d'Oran ont d'ores et déjà squatté toutes les parcelles de plages qui sont censées être concédées. «Les solariums sont déjà en place et on ne peut pas déloger les jeunes de la commune», dira la maire de Bousfer. Idem pour Sardi Slimane, maire de Aïn El Kerma, qui affirme qu'il est difficile de déloger ces jeunes qui ont installé leurs tables, chaises et parasols tout au long des plages». In fine, il faut savoir que les plages des autres Wilayas balnéaires de l'Oranie, ont toutes été concédées.