Le nouveau port d'El Kala, situé à quelques encablures de l'ancien, a subi d'importants dégâts suite aux intempéries de la semaine écoulée. Le bilan complet des dégâts n'est pas encore établi par les services de la Direction des travaux publics d'El Tarf, maître d'ouvrage du projet. De visu, la digue principale de protection du port a été presque totalement emporté par les vagues violentes vu que l'ouvrage est implanté face au Nord et donc exposé aux risques de la mer. D'importantes quantités de matériaux mis en place ont été emportées par les vagues causant ainsi une perte sèche en temps et en argent. Déjà, ce projet du nouveau port implanté en site vierge traînait depuis plus d'une décennie. Les délais de réalisation ont été multipliés par trois pour ne pas dire plus. L'enveloppe réservée à cet important ouvrage est passée carrément du simple au triple (coût du projet actuel environ 1 milliard et demi de dinars algériens). Pour les mêmes causes, cette digue a été refaite à plusieurs reprises et n'est pas prête finalement à voir le jour. A ce train et au rythme d'avancement, ce projet risque de s'éterniser dans le temps et dans l'espace tant que les aléas du temps ne seront pas pris en compte correctement par le maître de l'ouvrage et surtout l'entreprise en charge de la réalisation et qui a déjà montré plusieurs anomalies dans ses méthodes de travail. El Kala n'en finit pas avec le mauvais sort. L'ancien port situé au centre-ville et contournant la presqu'île de la ville connaît de graves perturbations. Avec le problème de son ensablement et des difficultés de dragage, la digue principale de protection a subi le même sort que celui du nouveau port. Celle-ci a subi d'importants dégâts où des tétrapodes de protection ont été déplacés par la force des vagues et déposés en plein chenal d'accès (passe) rendant le mouvement (entrée et sorties) des chalutiers très risqué.