Lors de sa visite dans la ville balnéaire, le président de la République a ordonné aux responsables locaux d'activer les travaux de ce port dont les contours, trois ans après, ne sont pas encore dessinés. El Kala, ville balnéaire située aux portes de la ville de Tabarka en Tunisie, les évènements se succèdent mais ne se ressemblent plus. Les marins pêcheurs ont exprimé, à leur manière, leur ire vu le retard qu'accusent les travaux pour la réalisation d'un nouveau port en remplacement de l'ancien port de plaisance. Les marins se sont rassemblés dernièrement sur les quais pour attirer l'attention des responsables locaux sur l'exiguïté du port car, depuis que le nombre des embarcations a augmenté ils n'arrivent pas à manœuvrer avec aisance leurs chalutiers. A chaque sortie en mer, les propriétaires constatent des dégâts sur leurs embarcations, l'étroitesse des lieux ne leur permet pas d'assurer une bonne manœuvre, ce qui fait que, plusieurs embarcations sont souvent ébréchées. Notons que lors de son passage dans la wilaya d'El Tarf, le président de la République avait ordonné aux responsables locaux d'activer les travaux de ce port dont les premiers contours ne sont pas encore dessinés trois ans après. Pire, l'on apprend d'une source digne de foi, qu'à chaque intempérie ce sont des millions de dinars qui se perdent ainsi en mer. Les dégâts, jusque-là sont estimés à plus de 60 milliards de centimes et la digue dont les travaux avaient été entamés un peu plus loin, et qui aurait consommé 2 milliards de centimes, risque de subir le même sort si des mesures ne sont pas prises dans l'immédiat. Prévu pour être concrétisés en dix ans, les travaux continuent de traîner en longueur, pendant que le nombre des embarcations au niveau de cette ville va en grandissant. Le port de plaisance de la ville a largement dépassé ses capacités prévues pour une centaine initialement, l'on enregistre, actuellement, plus de 121 qui se bousculent pour une place. Le sort des pêcheurs de cette région demeure hypothéqué tant que les travaux, entamés en 2002, du nouveau port n'ont pas repris. Pourtant, si nos souvenirs sont bons, les autorités locales avaient donné des assurances au président de la République, lors de son passage dans la wilaya le 29 Juin 2003, que les travaux s'achèveraient dans les délais impartis. Mais, depuis, beaucoup d'eau a coulé sous les ponts. Ce port, sur lequel les pêcheurs nourrissent beaucoup d'espoir n'aboutirait peut-être jamais… Aux initiateurs de lancer le défi pour prémunir les nouvelles embarcations contre le mauvais temps ; elle sont à El Kala plus de 121 dont une soixantaine immatriculée dans d'autres wilayas… En tout état de cause, le chef de daïra et le chef de la Sûreté urbaine, qui n'ont ménagé aucun effort, ont fait ce qu'ils pouvaient pour rassurer les contestataires en leur promettant de trouver une solutions même temporaire. Tahar Boudjemâa