Les commerçants qui ont délocalisé leurs activités se sont installés au boulevard Millenium. «Le tramway d'Oran sera livré dans les délais, c'est-à-dire le mois de septembre de l'année prochaine», a annoncé le directeur des transports de la wilaya d'Oran, Khaled Talha ajoutant que «le projet, qui connaît un taux d'avancement appréciable, sera livré dans sa totalité». Voilà une information qui peut susciter le soulagement des populations locales excédées par l'anarchie qui caractérise le secteur des transports urbain semi-urbain et rural de la wilaya d'Oran. Toutes les mesures permettant de pousser de l'avant le projet, ont été prises quoi que le chantier bute sur un certain nombre de problèmes notamment au niveau de deux tronçons difficiles à gérer, à savoir la très commerçante rue Mostaganem et le boulevard Maâta. Après avoir résolu les problèmes de déplacement des réseaux de gaz, d'électricité, des eaux usées et d'eau, les commerçants, eux, ont, à leur tour, commencé à prendre les précautions nécessaires et ce, en délocalisant, d'ores et déjà, leurs activités pour les domicilier ailleurs. «Plusieurs commerçants se sont installés au boulevard Millenium, (entrée Est d'Oran Ndlr)», a indiqué Khaled Talha avouant que «le tronçon du centre-ville constitue l'un des casse-têtes principaux des responsables locaux». Le transport a été au centre des débats du Forum des citoyens organisé par le groupe de presse Ouest Tribune. Le directeur des transports d'Oran, en défenseur du secteur qu'il gère, s'est étalé sur plusieurs sujets importants, dont principalement l'approche entérinée quant à la régulation du secteur qui a connu, ces dernières années, des mutations radicales. «Nous sommes sortis de la pénurie des transports pour nous retrouver dans un secteur gagné par l'anarchie», a reconnu le directeur qui est, à cet effet, revenu sur les mesures adoptés en vue de remettre le domaine sur la bonne voie. «L'autorité de l'Etat a été restaurée», a-t-il souligné avant d'annoncer la mise en place «de 14 commissions destinées à la verbalisation des transporteurs en infraction». Selon Talha Khaled «sur les 3087 transporteurs convoqués, 660 de ces derniers ont été sanctionnés ajoutant que «le même sort a été réservé aux chauffeurs de taxi. Six commissions ont été mises sur rails. Celles-ci, qui ont procédé à la sanction d'une cinquantaine de transporteurs, a convoqué 238 chauffeurs», a-t-il indiqué. Cette panoplie de mesures a été prise à la faveur du plan d'assainissement entériné et mis en oeuvre à l'intérieur même de la direction par la même institution, la direction des transports. «Plusieurs changements ont été opérés au sein même de l'administration, le but étant de bannir, une bonne fois pour toute, les lenteurs administratives», a avoué le directeur qui s'est engagé en déclarant que «la problématique ne sera plus posée». La seconde étape a été consacrée au recensement et l'identification de tous les transporteurs, bus et taxis d'Oran. «Avant de passer au diagnostic, un état des lieux global a été établi», a-t-il indiqué. Un constat alarmant a été fait. Absence d'aires de stationnement des bus et des taxis, telle a été la conclusion finale apportée par la direction des transports. «90% des transporteurs stationnent sur les voies publiques et des plates-formes clôturées à l'aide des grillages», a déploré l'invité du Forum. «Le Plan des transports d'Oran repose sur le retour au transport capacitaire, le tramway», a-t-il plaidé ajoutant que «le tramway prendra en charge le transport de 88.7 millions de voyageurs/an, soit une moyenne de 4976 voyageurs/heure/ en un sens. «Cette politique est motivée par l'augmentation par 7 du parc automobile alors qu'au plan du développement des infrastructures, rien n'a été fait auparavant», a expliqué le responsable du transport de la wilaya d'Oran.