«Nous sommes sans bureau, ni président du groupe parlementaire depuis plus d'une année et demie», a confié un sénateur. Le FLN risque d'avoir des problèmes au Sénat. Son groupe parlementaire est complètement dispersé. «Nous sommes sans bureau ni président du groupe parlementaire depuis plus d'une année et demie», a confié un sénateur à L'Expression. «C'est l'anarchie totale dans le groupe», précise-t-il pour résumer la situation. Notre interlocuteur craint le pire. «Le groupe parlementaire risque d'être divisé si les choses continuent sur ce rythme», met-il en garde. Ce sénateur témoigne que le groupe se réunit rarement. «On se regroupe juste en présence du secrétaire général du parti», a-t-il indiqué. Pis encore, à la veille de l'examen du Code communal, la réunion du groupe s'est déroulée en présence de neuf sénateurs. Sur les 57 du FLN, seulement 9 ont assisté à la réunion présidée par le sénateur Hanoufa. «C'est une catastrophe pour le parti», déplore notre interlocuteur. Selon lui, M.Hanoufa qui a été désigné provisoirement, ne fait pas l'unanimité au sein du groupe. «45 sénateurs boycottent le groupe parlementaire du Sénat», avance ce responsable. Pourquoi M.Belkhadem n'est-il pas intervenu? «Nous avons soulevé plusieurs fois ce problème avec le SG, en vain», regrette ce représentant national. Devant cette anarchie, des sénateurs sont en train de préparer une pétition et envisagent même de créer un nouveau groupe parlementaire. Ce problème risque sérieusement d'influer négativement sur le parti au sein de la chambre haute du Parlement, sachant, aussi, qu'il intervient au moment où le Code communal est en cours d'examen. Nul n'ignore que l'amendement apporté à l'article 69 du Code communal par le FLN suscite la colère des autres partis. Ces derniers promettent de faire barrage à ce projet de loi. Le parti d'El-Islah a été plus offensif en exigeant carrément son retrait. Lors de sa rencontre samedi dernier avec la commission des consultations, le secrétaire général d'El Islah a saisi l'occasion pour demander à M.Bensalah de retirer le Code communal. Ce projet comporte plusieurs contradictions et des lacunes. A titre d'exemple, l'article 65 du Code communal stipule que la présidence de l'APC revient à celui qui est en tête de liste mais le texte ne définit pas comment élire un président en cas de décès ou de démission. «C'est un vide grave», conclut un sénateur.