Cette année, les résultats du baccalauréat seront annoncés par voie d'affichage sans recours aux opérateurs de téléphonie mobile. C'est parti pour les jeunes écoliers qui connaîtront demain le stress relatif aux examens de fin d'année. Fini les révisions, place aux périples des épreuves. Pour donner le coup d'envoi des épreuves de fin du cycle de primaire (ex-6e), le ministre a choisi la wilaya de Annaba où il effectuera également des visites d'inspection pour constater de visu les conditions réelles du déroulement de cet examen. Ce dernier, il faut le rappeler se déroulera en une seule journée. Les jeunes candidats ne seront examiné, que sur trois matières: langue arabe, mathématiques, langue française. Les résultats seront annoncés le 9 juin. Mais pas de panique pour les recalés de cette première session, Benbouzid a pensé à tout puisqu'il leur a réservé, pour le 26 juin, une session de rattrapage. Les résultats de cette dernière seront proclamés le 4 juillet. Le nombre d'élèves à examiner cette année est de 598.239 candidats. La majorité des candidats sont des garçons, 310.940 soit 51,98% contre 287.299 de filles ce qui équivaut à 48,02%. Quant aux écoles privées, leur quota cette année est de 2424 candidats ce qui représente un taux de 0.4%. Il y aura aussi 149 candidats aux besoins spécifiques. Il faut toutefois, noter que comparativement à l'année dernière, il a été enregistré une baisse de 2.9% de candidats inscrits pour cette épreuve. Le ministère a, comme à son habitude, tout mis en oeuvre pour le bon déroulement de cet examen. 50.000 maîtres d'école sont mobilisés pour la surveillance, ils seront repartis sur les 3122 centres du territoire national. 12.000 maîtres s'occuperont du volet correction qui sera effectuée dans 68 centres. L'examen de 6e, comme il est communément appelé, n'est que le début des examens de fin du cycle qui s'achèveront le 16 juin avec celui du Bac. Mais ces examens revêtent un cachet particulier pour le ministre. C'est en effet, une année qui lui tient vraiment à coeur, vu que c'est celle de la concrétisation et la réelle évaluation de ses réformes. C'est également la première fois depuis belle lurette que son secteur n'a connu aucune perturbation liée aux grèves. Ce qui a permis aux programmes scolaires d'être achevés à temps. N'est-ce donc pas la preuve du succès de ses réformes? Dans le même registre, mais cette fois sur le plan de la révolution numérique, Benbouzid a inspecté, ce jeudi l'état d'avancement de la numérisation de son secteur en se rendant au niveau de la direction de l'éducation d'Alger-centre. L'opération de numérisation de la gestion pédagogique et administrative au niveau des directions de l'éducation permettra aux parents d'élèves d'obtenir toutes les données relatives à leurs enfants scolarisés à travers tous les établissements éducatifs d'Alger-centre. Les parents d'élèves pourront désormais, par le biais du site Internet de la direction, s'informer au fur et à mesure des notes et des absences de leurs enfants, du calendrier scolaire ainsi que sur le retrait des bulletins scolaires. Benbouzid, a donc fait de la numérisation son cheval de bataille. Mais en parallèle, paradoxalement il annonce que cette année les résultats du baccalauréat «seront annoncés exclusivement par voie d'affichage!». Ajoutant «qu'aucun opérateur de téléphonie mobile ne sera sollicité pour cela». N'est-ce pas une déclaration qui va en contradiction totale avec ses ambitions de numérisation? Avec cette décision, son secteur est en train de faire un pas en avant et deux pas en arrière. Trop de Tic en Algérie a l'air de tuer la technologie. Sinon, comment expliquer que le monde ne cesse d'évoluer et à l'année du lancement du programme e-Algérie, on décide de revenir à la méthode ancestrale de l'affichage! Benbouzid veut-il ainsi sauvegarder nos bonnes «vieilles» valeurs?