«Je brûle d'envie de chanter en Algérie», a-t-il déclaré soulignant que «l'Algérie, c'est le pays qui m'a donné une identité et une histoire», a confié l'artiste. Le chanteur algérien d'expression amzighe, Idir, a donné, jeudi en deuxième partie de soirée, un concert exceptionnel à Rabat lors de la 10e édition du Festival Mawazine et rythmes du monde, devant une assistance très nombreuse estimée à quelque 20.000 personnes enthousiastes. Dès l'entame du spectacle, le public est entré en communion avec son idole en reprenant les paroles des chansons choisies par Idir que l'assistance connaissait par coeur, notamment Esendou que le chanteur a dédié a toutes les mères, Azwaw, Zwit Arwit et Tadukli. A la fin de chaque chanson, au nombre de douze, le public, en majorité des jeunes scandait «Idir, Idir» en applaudissant et en criant sa joie d'être présent à ce spectacle que d'aucuns ne sont pas près d'oublier de sitôt. Le concert, qui a été donné sur l'espace «El Manzah» au front de mer, à la sortie de Rabat, a été l'occasion pour Idir de montrer tout son talent de guitariste et de flutiste à la grande joie de ses admirateurs qui n'arrêtaient pas de danser au rythme de la musique agréablement jouée par les artistes l'accompagnant. En dépit d'une petite détérioration du temps avec une pluie fine et un léger froid durant la soirée, le public est resté fidèle du début à la fin du spectacle qui a duré 1h30mn non-stop et retransmis sur deux écrans géants placés latéralement à la scène afin de permettre aux spectateurs éloignés de suivre le concert. Le clou de la soirée aura été certainement l'interprétation à la fin du spectacle de la célèbre chanson fétiche d'Idir Avava Inouva que tout le public, sans exception, a reprise en choeur en levant les mains tout en les balançant vers l'artiste, une manière de le saluer et de lui dire au revoir. Approché par l'APS, Idir a exprimé sa satisfaction d'avoir donné ce spectacle devant un public aussi nombreux et admirateur, en particulier de la jeune génération qui semblait bien connaître son parcours artistique et ses chansons. A une question sur un prochain spectacle en Algérie, l'artiste a affirmé qu'il n'avait «aucun obstacle à chanter dans mon pays» ajoutant que «dès qu'une belle occasion se présente pour un concert exceptionnel, je n'hésiterai pas à la saisir et à me produire devant le public algérien». «Je brûle d'envie de chanter en Algérie», a-t-il déclaré en soulignant que «L'Algérie, c'est le pays qui m'a donné une identité et une histoire». «C'est mon seul pays, je n'en ai pas un autre et je ne remets jamais mon algérianité en doute», a-t-il souligné en affirmant: «C'est une chose qui ne se négocie pas». S'agissant de ses projets, Idir a indiqué qu'il avait l'intention de «sauver de l'oubli» des vieilles scènes de la vie quotidienne dans les montagnes de Kabylie», qu'il compte «mettre en musique et aussi de reprendre les poèmes anciens pour les mettre à la connaissance des gens». «Je n'ai pas fait de ce métier (la chanson) une vocation, c'est lui qui est venu à moi», a-t-il fait remarquer avant d'estimer «quand je n'ai rien à dire je préfère me taire». Plusieurs vedettes de la chanson et de la musique internationales ont été invitées du 20 au 28 mai à Rabat au Festival Mawazine et rythmes du monde pour chanter «la paix et la tolérance». On peut citer Joe Cocker, Yusuf Islam (Cat Stevens), Quincy Jones, Abdelwahab Doukkali, Mayada El-Hannaoui, Youssou Ndour, Salif Keita, Nass El-Ghiwane par Safy Boutella, Kadem Essaher, Kanye West et Shakira.