Sur le long terme, les filles seront plus nombreuses au baccalauréat et à l'université. Les statistiques le confirment. Le nombre des garçons est notablement supérieur à celui des filles, dans le total des candidats qui se présenteront aujourd'hui, dimanche, à l'examen de fin de cycle primaire (ex-sixième) pour la session 2011. En effet, sur plus de 598 000 élèves qui se présentent ce matin à cette épreuve, 310.940 sont de sexe masculin, soit un taux de 51,98%. Le nombre des candidates s'élève quant à lui à 287.299, soit 48,02%. Ces chiffres confirment en fait la réalité qui veut que les garçons soient plus nombreux à ce premier examen du cursus scolaire que les filles qui se verront, elles, plus nombreuses à d'autres rendez-vous comme le BEF ou le BAC. L'explication donnée par les observateurs pour ce phénomène est que les garçons sont plus touchés par la déperdition scolaire. En fait, la scolarisation des filles en Algérie est une des plus importantes du Monde arabe. Pour preuve, le pourcentage de candidates filles scolarisées à l'examen du baccalauréat 2010 était de 61,18%, soit 215.000 candidates, contre 38,82% pour les candidats garçons, soit 136.405 candidats. À l'université, les filles sont majoritaires parmi les diplômées de leur classe (61%). De l'avis des spécialistes, l'accès des femmes au système éducatif est sans conteste un des paramètres qui ont marqué le plus les changements intervenus dans la condition féminine dans notre pays depuis l'Indépendance. Les chiffres le prouvent sur les cinq dernières décennies. L'autre paramètre qui caractérise l'examen de sixième de cette année est sans nul doute la participation, désormais traditionnelle, des candidats issus des écoles privées. Cette participation va crescendo d'année en année. Elle est encore en légère hausse cette année, avec 2424 soit un taux de 0,4%. par rapport aux précédentes années, notamment en 2007 où elle enregistrait (0,3%); ceci témoigne de l'entrée progressive de l'enseignement privé dans le paysage scolaire national. Quant aux candidats aux besoins spécifiques, ils sont au nombre de 149. Pour assurer le bon déroulement des épreuves, le ministère a prévu 3122 centres de déroulement des épreuves et 68 centres de correction, outre la mobilisation de près de 50.000 professeurs chargés de la surveillance et de 12.000 autres de la correction. S'agissant de l'encadrement, 50.000 maîtres ont été mobilisés pour la surveillance des épreuves et 12.000 autres pour la correction des copies d'examen. Pour ce qui est des infrastructures, 3122 centres ont été retenus pour le déroulement de l'examen et 68 autres pour la correction. Les candidats seront examinés sur les matières de la langue arabe (de 8h30 à 10h), les mathématiques (de 10h30 à 12h) et la langue française (de 15h à 16h30). La proclamation des résultats aura lieu le 9 juin prochain, alors qu'une session de rattrapage est prévue pour le 26 du même mois et dont les résultats seront proclamés le 4 juillet 2011. Le ministre de l'Education nationale, M.Bou-bekeur Benbouzid avait indiqué récemment que toutes les conditions matérielles et humaines pour le bon déroulement de ces examens ont été réunies. Le taux de réussite national à l'examen de fin d'études primaires, première session, qui s'était déroulé le 27 mai 2010 était de 64,34% soit 393.105 élèves admis sur 610.952 candidats. Rappelons que les parents pourront, par le biais d'Internet, retirer les bulletins trimestriels de leurs enfants, effectuer des comparaisons entre les élèves d'une même division pédagogique, ou encore communiquer avec les enseignants. De leur côté, les chefs d'établissements scolaires géreront à travers les outils informatiques tout le parcours des élèves, depuis leur inscription jusqu'à leur départ définitif de l'établissement.