Les officiers de ce département, opérant selon une technique de renseignement et d'analyse des données très performante, ont réussi à reconstituer le profil, le parcours et les missions du dangereux terroriste, avec une précision à en couper le souffle aux agences d'espionnage occidentales. L'élimination en Algérie d'une des têtes de file d'Al-Qaîda, en la personne de Imad Abdelwahid Ahmed Alwan, n'est certainement pas le fruit du hasard. L'opération militaire, qui a conduit à cette élimination, est le résultat d'un minutieux travail de renseignement et de recoupement, établi à partir de témoignages de repentis et autres révélations fournies lors d'interrogatoires de terroristes arrêtés. Le fil qui a conduit les éléments des services spéciaux à l'identifier, apprend-on de bonnes sources, a été construit bribe par bribe par les officiers du Département du renseignement et sécurité. Partant d'informations parcellaires et sans lien direct les unes avec les autres, les éléments du renseignement algérien ont réussi à établir une sorte de portrait-robot d'un individu qui n'avait rien d'Algérien, mais qui faisait de réguliers séjours dans les maquis du Gspc notamment. De témoignage en témoignage, souvent recueillis à des milliers de kilomètres les uns des autres, les officiers du DRS, opérant selon une technique de renseignement et d'analyse des données très performante, nous dit-on, ont réussi à reconstituer le profil, le parcours et les missions du dangereux terroriste, avec une précision qui a coupé le souffle aux agences d'espionnage occidentales. C'est ainsi qu'au moment où l'importance de Imad Abdelwahid dans la pyramide de décision d'Al-Qaîda a été formellement confirmée, une traque systématique a été mise en branle par repentis interposés, ces derniers fournissant des renseignements avec parcimonie que les agents du DRS s'employaient à recouper remontant ainsi la filière jusqu'à repérer avec exactitude l'itinéraire de l'émissaire de Ben Laden lors de son dernier séjour en Algérie. Il restait à tendre une embuscade pour mettre hors d'état de nuire l'homme dont la mission était la reconstitution d'Al-Qaîda au Maghreb et en Afrique subsaharienne. Les mêmes sources, qui nous ont relaté le film de l'enquête qui a abouti à l'élimination de Imad Abdelwahid, insistent sur la très lourde menace que cet individu allait constituer pour la stabilité de la région tout entière. A travers ce coup de maître, les services de renseignement algériens ont réussi une opération majeure qui a permis de stopper les desseins d'Al-Qaîda, sans doute prévus bien avant les attentats du 11 septembre 2001. De nombreux spécialistes du renseignement attestent de l'importance de l'investigation menée par les hommes du DRS qui ont donné la preuve de l'implication de l'organisation d'Oussama Ben Laden dans la création et la structuration du Gspc en Algérie. Plus encore, même si certains cercles tentent de minimiser le travail des officiers algériens, il n'en demeure pas moins que ces derniers ont réussi là où beaucoup d'agences occidentales ont lamentablement échoué. Il est évident, insistent nos sources, que beaucoup d'informations d'une importance capitale demeurent non encore divulguées et serviront en temps opportun. Mais d'ores et déjà, l'expérience algérienne en matière de renseignement sur le terrorisme islamiste constitue un véritable trésor pour les services secrets du monde entier. On en a pour preuve tous les réseaux terroristes démantelés en Europe grâce au concours des Algériens. En fait, l'opération du 12 septembre dernier n'est que la partie visible de l'iceberg. Reconnus comme parmi les plus performants au monde, nos services jouent un rôle central dans la lutte contre le terrorisme international.