Le nouveau secrétaire d´Etat chargé de la Communauté nationale à l´étranger fait beaucoup de bruit autour des conditions d´accueil de nos compatriotes émigrés qui viennent en vacances au pays. C´est bien, c´est même très bien. Jeudi, ce responsable a effectué une visite au port d´Alger. Il avait promis des mesures qu´il a aussitôt rendues publiques samedi dans un communiqué. Ainsi, il est précisé que des comités de facilitation seront mis en place dans les ports, aéroports et postes frontières terrestres pour recevoir les doléances et orienter les vacanciers algériens résidant à l´étranger. Pour les personnes âgées, les handicapés, les femmes enceintes et les malades chroniques, le communiqué prévoit un couloir vert (pour désigner peut-être un guichet spécial car un couloir vert c´est tout autre chose). Enfin, il est prévu deux adresses électroniques et un numéro vert pour les réclamations. C´est bien, c´est même très bien. Mais tout ce bruit nécessite tout de même quelques explications. Le rôle des comités de facilitation dont il est question, ne serait-il pas celui que pourraient remplir des hôtesses d´accueil et stewards au sol? Le couloir vert ou guichet spécial ne seraient-ils pas confondus avec la priorité due et à accorder aux personnes citées? Quant aux adresses électroniques, on voit mal un passager cherchant une connection Internet pour les joindre, au milieu de ses valises, au pied du bateau ou de l´avion. Ce qu´il y a lieu de retenir, avec tout le sérieux nécessaire aux solutions durables, c´est d´abord, le constat à faire chaque année à la même période où le trafic des voyageurs venant (mais allant aussi) de l´étranger se densifie. Il est clair que le dispositif d´accueil de janvier ne peut convenir en juillet. Il faut donc l´étoffer en conséquence. Surtout au moment des départs ou rentrée scolaire et rentrée tout court. Une bonne partie des émigrés venus au cours de plusieurs semaines, se présentent pour partir en même temps. Ce qui est tout simplement impossible. Le guide, que nous avions oublié de mentionner parmi les mesures annoncées par le secrétaire d´Etat chargé de la Communauté nationale à l´étranger, devrait insister sur le respect des dates de retour mentionnées sur les billets. Il devrait mettre en évidence dans ce cas, les risques encourus par tous ceux qui ratent leurs rendez-vous. Mis à part ce dernier point spécifique à nos compatriotes résidant à l´étranger, toutes les autres mesures gagneraient à être mises en place toute l´année et au profit de tous les voyageurs sans exclusive. Sur quelle logique peut-on s´appuyer pour s´inquiéter seulement des conditions de voyage d´une catégorie d´Algériens? Plus d´un million d´Algériens résidant au pays passent chaque année leurs vacances à l´étranger. Par bateau, par avion et par route. N´ont-ils pas, eux aussi, droit aux mêmes attentions? Quoi qu´il en soit et dans tous les cas de figure, il ne faut pas perdre de vue la très sensible question de sécurité. C´est dans l´extrême tension propre aux périodes de rush que les dispositifs de sécurité sont mis à rude épreuve et que les risques augmentent. Alors, oui au développement durable! Aux solutions pérennes! Non à l´improvisation et aux effets d´annonce! Et surtout non, mille fois non au classement catégoriel des citoyens!