Comme chaque année à la même période, c´est les vacances scolaires d´hiver. Qui dit vacances, dit forcément tourisme. Tourisme d´hiver s´entend. Par quoi se distingue ce type de tourisme? Par la montagne, la neige. Un charme particulier des joies de la «glisse» sur skis ou sur luge. Nous avons de merveilleux sites pour ce genre de tourisme. Les plus connus sont Tikjda, Talaguilef et Chréa. Enfin, pour être plus précis, il faut dire, étaient connus. Les montagnes sont toujours là bien sûr. La neige aussi. Mais sans aucune activité touristique ou presque. Sans aucun doute, les responsables du secteur nous opposeront, avec cette grande assurance dont ils ont le secret, qu´on ne peut parler de sports de montagne dans ce qui fut l´antre des terroristes et tant que le dernier d´entre eux n´ait pas été délogé. L´argument vaut ce qu´il vaut. Il peut être vrai en certains endroits mais pas en d´autres. Nous allons voir pourquoi plus loin. Après avoir fait le tour des tourismes en hiver. Nous avons également le saharien. On y voit plus des étrangers que les nationaux. Sans risque de nous tromper, les responsables du secteur invoquent l´absence de demande nationale. Ce qui n´est pas faux. Sauf que l´attraction qui peut susciter cette demande est aussi absente. Troisième type de tourisme d´hiver: ce sont les stations thermales. On peut y rencontrer des curistes, c´est-à-dire des malades et d´autres qui en gardent une sorte de superstition mélangée à un effet placebo. Rien de touristique. Pourtant, ces trois types de tourisme renferment un potentiel de richesses inouï. Prenons l´exemple de Chréa. Qu´est-ce qui empêche le retour à la prestigieuse station de sports d´hiver que fut cette montagne? Comment expliquer notre capacité à remettre en marche un téléphérique long de 7 km, disposant de 138 cabines et pouvant transporter près de mille personnes par heure alors qu´aucun télésiège ou remontées mécaniques, ni pistes de ski n´ont pu voir le jour? Y a comme quelque chose qui ne tourne pas rond. Idem pour le saharien et sans aller à l´Extrême Sud. Est-ce si difficile de promouvoir dans les Oasis ou dans la Saoura des randonnées à dos de chameau ou des concours de ski sur sable? Avec toutes les commodités que cela implique. Il doit y avoir mille et autres astuces pour drainer les Algériens du Nord avides de détente et de dépaysement. Passons maintenant au tourisme thermal. Ce n´est pas seulement l´enveloppe de 48 milliards de dinars récemment annoncée pour retaper les 47 hôtels et stations thermales recensés par notre ministère et encore moins le fumeux Pqta (Plan qualité tourisme algérien) qui vont être déterminants dans la décision du touriste algérien à la préférence nationale. La solution n´est pas et ne sera jamais dans le contenant si le contenu reste vide. Nous perdons du temps, de l´argent, des emplois et du bien-être à faire semblant d´y travailler. Libérons les énergies, les initiatives, facilitons, exonérons, accompagnons, canalisons l´esprit d´entreprise en direction des jeunes qui désirent s´investir dans le tourisme. Il y en a! Sans cela, on ne cessera pas de tourner en rond autour du problème. Comme les familles avec leurs enfants en vacances qui sont en train de tourner en rond, cet hiver, entre la télé et le ballon au quartier. Comme gâchis on ne peut faire mieux. On peut même, avec un tel record, décrocher le...Pqta.