Durant la période du mois de Ramadan, les services de la Gendarmerie nationale ont enregistré, à travers le territoire national, 1787 accidents de la circulation routière ayant entraîné 2737 blessés et 266 morts. Le plus grand nombre d'accidents a été constaté sur les axes routiers de la wilaya d'Alger où 146 accidents ont été enregistrés, vient ensuite la wilaya de Blida avec 85 cas d'accidents, suivie de Sétif, Batna, Oran, Bouira, avec respectivement 81, 68, 67 accidents. Il faut dire que ces chiffres sont alarmants si l'on prend en considération, par ailleurs, le fait que plus de 8311 morts et plus de 90.600 blessés ont été enregistrés dans les deux dernières années, et ce, pour un parc auto ne dépassant pas les 3 millions de voitures, alors qu'en France, avec un parc nettement supérieur 32 millions de véhicules seuls 7000 morts ont été recensés pour la même période. De l'analyse de cette statistique, il découle que les causes principales qui sont à l'origine de cette macabre situation sont essentiellement dues à la vitesse excessive, avec 280 cas constatés, les défauts de maîtrise des véhicules avec 228 cas, les dépassements dangereux avec 209 cas, l'imprudence des piétons avec 200 cas et, enfin, les manoeuvre dangereuses avec 144 cas. La sécurité routière se dégrade de plus en plus dans notre pays à cause aussi, faut-il le signaler, du non-respect du code de la route. Un pic à été surtout relevé durant ce mois de ramadan où les conducteurs semblent se précipiter à l'approche du f'tour pour rentrer chez eux, causant ainsi des accidents mortels. Selon M.Lazzouni, qui intervient régulièrement à la radio nationale, «il y a trop de morts sur nos routes et l'insécurité routière cause, chaque année, un préjudice annuel de 40 millions de dollars au Trésor public, d'où la nécessité pour l'Etat de juguler ce phénomène». Par ailleurs, il faut ajouter un autre facteur adjuvant responsable également des accidents de la route. C'est celui émanant de l'état de nos routes dont la réfection tarde à venir du fait d'une absence d'un financement conséquent qui réduirait sensiblement les risques d'accidents de la route. Pour un officier de la Gendarmerie cité par un confrère, «(...) il s'agit d'une criminalité qui est en train de s'installer dans notre pays». Enfin, il y a lieu de dire qu'il est urgent de trouver un moyen répressif pour remédier à l'insécurité qui hante nos routes devenues plus meurtrières que le terrorisme.