Six personnes se présenteront aujourd'hui à la barre, devant le tribunal d'Azazga. Lors de la rencontre Cadc-familles des victimes, tenue à Tizi Rached, lundi dernier, le frère de Djamel Tounsi, dit Djino, assassiné le 1er avril dernier à Tigzirt, parti représenter sa famille, a été gravement blessé par, selon lui, «un individu, chauffé à blanc par des militants téléguidés». La victime, Hamid Tounsi, délégué de la coordination de Tigzirt, a eu droit à une incapacité de travail de 18 jours et la fosse nasale fracturée. Hamid, qui a rendu visite au journal, a produit un certificat médical attestant ses dires. Sa réaction assez violente, et compréhensible au demeurant, a été consignée dans une déclaration remise à la presse. Ainsi, il affirme que «non seulement (il) a été l'objet d'agression, mais également menacé de liquidation». Hamid voit en cette agression, «une volonté patente de verser dans la division» et accuse ceux qui ont planifié ce guet-apens d'avoir porté atteinte non seulement à la mémoire de son frère Djino, mais à tout un village, voire toute une région ayant donné le meilleur d'elle-même pour la cause citoyenne. Il demande ainsi aux délégués de Tizi Rached, dont il était l'invité et surtout aux membres de la présidence tournante de la Cadc, de donner des explications à ma famille à mon, village et à la coordination de Tigzirt. Hamid, affirme que «la justice sera saisie de cette affaire et ce, afin d'éviter tout autre atteinte ou confrontation». Pour lui, «les pyromanes devront répondre de leurs actes!». Par ailleurs, six personnes se présenteront aujourd'hui à la barre, devant le tribunal d'Azazga. (3 délégués: Arezki Hadjou, Ahmed Amara, Sofiane Seddik et trois citoyens : Mouloud Fellag, Karim Adjmoute et Ahmed Saïm). Tous les six sont originaires de la daïra d'Azeffoun et sont sous le coup d'accusations de troubles à l'ordre public et d'attroupement. Enfin, la coordination locale de Batna a fait parvenir à la presse une pétition qu'elle affirme avoir été signée par 1274 personnes. Cette action demande aux détenus de mettre fin à leur grève de la faim. Par ailleurs, la coordination initiatrice de cet appel a également saisi l'interwilayas et les coordinations de wilaya qui en font partie en leur demandant de réfléchir, de réinvestir la rue et de dynamiser les actions d'envergure afin de faire pression sur le pouvoir et faire libérer les détenus du mouvement. Pour cette coordination, il y a urgence à lancer ces actions, car la vie des détenus-grévistes de la faim est en danger! A signaler que la coordination locale de Tizi Ouzou organise aujourd'hui, à partir de 14h, un meeting au quartier Les Genêts «pour exiger la libération immédiate» des détenus.