Si l'article 78 des règlements généraux est appliqué, ces clubs ne seront pas programmés lors de la prochaine journée. La Ligue nationale de football s'apprête à faire redémarrer, ce week-end, les championnats des divisions 1 et de 2 pour une phase retour qui nous mènera jusqu'au mois de juin. Mais avant de relancer ces deux compétitions, elle se retrouve avec deux énormes problèmes sur les bras, des problèmes engageant sa crédibilité et son autorité. Il s'agit d'une part, de l'acquittement par les clubs de leurs droits d'engagement pour la saison en cours et d'autre part, du paiement des amendes par ces mêmes clubs. Du moins, certains. Dans le premier cas, ils étaient dix (deux de la division 1 et huit de la division 2) au 23 décembre dernier (selon le P-V de la LNF) à ne pas être passés à la caisse. Dans le second cas, ils sont également dix (4 de la division 1 et 6 de la division 2) à rechigner à payer. Plus que les amendes, ce sont les droits d'engagement qui font le plus jaser du côté de la ligue. L'article 4 des règlements généraux de la FAF indique qu'aucune association ne peut participer aux compétitions sportives si elle ne s'est pas acquittée préalablement des droits d'engagement, dont le montant est fixé chaque saison par la FAF. Tout club qui ne se conformera pas aux dispositions du paragraphe précédent sera considéré comme non engagé. Pour ce qui est de la saison actuelle, la fédération a voulu faire une fleur à ces «dissidents». Lors de la réunion du bureau fédéral du 20 août dernier, les présidents des ligues régionales avaient fait état des difficultés rencontrées par des clubs à leur niveau pour l'acquittement de leurs droits d'engagement. A titre exceptionnel, le bureau fédéral avait décidé de faire proroger le délai de paiement par fractionnement jusqu'à la fin de la phase «aller». Ainsi, une disposition, qui ne devait toucher au départ que les clubs des petites divisions, a été élargie aux clubs les plus nantis. Jusqu'à samedi dernier, les dix clubs en question n'avaient toujours pas honoré cette dette vis-à-vis de la LNF. Parmi eux, on trouve l'USMAnnaba et la CABatna. Le premier a bien envoyé un chèque de 400.000 dinars (c'est la somme exigée pour les clubs de la division 1) mais à l'endossement, il s'est avéré qu'il n'était pas approvisionné. Quant au CAB, il refuserait de se plier à toute injonction émanant des structures de gestion du football. En tout cas, il n'aurait répondu à aucune des lettres qui lui ont été envoyées. Par conséquent, si la LNF est logique avec elle-même et avec le discours que prône son président, M.Mohamed Mechrara, ni le CAB ni l'USMAn ne devraient être programmés ce week-end. Mais la LNF leur a accordé un nouveau délai jusqu'à aujourd'hui. Ira-t-elle jusqu'à les sanctionner? Ce serait bien une première. Inévitablement, il lui faudra également résoudre le problème des dix clubs récalcitrants au paiement des amendes. Là, on frise le ridicule, car certaines sommes sont minimes (à peine 2000 ou 3000 dinars) et il se trouve des clubs qui font la sourde oreille. Ce qu'il faut savoir, c'est qu'ils tombent sous le coup des dispositions de l'article 78 des règlements généraux et eux aussi peuvent ne pas être programmés. Parmi eux, il y a l'USMAnnaba, le CRB, le NAHD et le CABBA. Imaginez un peu le désordre que cela ferait en division 1 !