Le championnat observe une trêve jusqu'au week-end prochain (19 et 20 janvier). L'occasion est propice pour dresser le bilan de la phase et ses perspectives, au moins, jusqu'en fin de saison. Mohamed Mecherara, président de la Ligue nationale de football (LNF), a accepté de le faire. Quelle analyse faites-vous de la phase aller des championnats de D1 et superdivision au plan de la gestion du calendrier, de la discipline et globalement de l'aspect technique ? D'une manière générale, la phase aller du championnat des deux divisions a été positive et source de certaines satisfactions. En effet, la gestion du calendrier et du programme a été respectée, malgré un léger décalage d'une part à l'organisation des élections municipales régionales, et à la programmation de l'AGE de la FAF. L'aspect disciplinaire a été, je pense, une grande satisfaction, toute relative toutefois, compte tenu du net recul de la violence hélas constatée lors des précédentes saisons, mais également une meilleure conduite sur nos terrains, puisque nous n'avons constaté que 10 expulsions directes de joueurs en D1 et 12 en superdivision, soit un total de 22 sur 273 matches. Malheureusement, le synonyme de la contestation de pression sur l'arbitre, dont nos joueurs et même dirigeants, n'arrivent pas à s'en défaire, et qui maintient le nombre d'avertissement donnés à un haut niveau. C'est un problème de culture et de formation qui relève des associations. Sur le plan technique, nous avons constaté, sur cette phase aller, une prédisposition à un football offensif tout à fait encourageant puisque 600 buts ont été marqués pour 273 matches, soit 249 buts pour 120 matchs et 351 buts pour 153 matches en superdivision. A quel type de problèmes la ligue nationale a-t-elle fait face depuis l'entame de l'exercice actuel ? Il n'y a pas de problème particulier. Cette saison a été l'aboutissement de toute une organisation de la LNF, mise en place graduellement depuis 3 ans. Le volet disciplinaire est en nette amélioration. Votre appréciation ? L'amélioration du volet disciplinaire, au vu des exemples cités, est due en premier lieu à une révision du barème des sanctions qui ont été alignées sur les normes internationales, l'application de ce barème et, bien sûr, la volonté des dirigeants des clubs qui ont fait de grands efforts de communication vis-à-vis de leurs joueurs. Le chapitre disciplinaire a enregistré une nette régression. C'est dû à quoi ? La révision des règlements généraux a été l'une des plus grandes réalisations de la fédération. Nos règlements généraux sont aujourd'hui parmi les plus respectueux des règlements internationaux et à titre d'exemple de réussite, je vous citerai la disparition totale des réserves que formulaient les clubs, par dizaines, chaque saison (91 en 2002, 61 en 2003 et 6 en 2004). Dans quelle mesure la révision des règlements généraux a-t-elle contribué à la réduction des affaires et litiges ? La maîtrise du calendrier est devenue une question normale. Des perturbations existeront toujours, du fait d'éléments exogènes, indépendants de la LNF. Cette semaine, la CAF a fixé les dates du 1er tour préliminaire en modifiant celles arrêtées antérieurement, avancées d'une semaine. Il est évident que cette saison et en prévision de la coupe du monde, la CAF et l'UAF ont soulagé leur calendrier, ce qui nous a facilité la tâche pour la phase aller. Par contre, la seconde moitié du championnat sera beaucoup plus difficile, du fait de l'entrée en lice, en plus du Mouloudia d'Alger, de nos 4 clubs participant à la Champions League et à la coupe de la CAF. Ce qui se traduira par 3 tours (aller-retour) pour la CAF, soit 6 matches ; 5 matchs pour l'UAF, avec l'espoir que le MCA aille en finale et 5 tours de coupe d'Algérie, soit un total de 33 journées, y compris les 15 du championnat à programmer sur 18 semaines. Cette saison, le calendrier est plus ou moins maîtrisé par la ligue. Est-ce en raison de la réduction des matches internationaux ou grâce à une capacité de maîtrise de la LNF de ce chapitre ? Je pense que les membres de la famille commencent à admettre que la LNF est leur institution, qu'elle a réalisé beaucoup de choses positives, mais qu'elle reste perfectible compte tenu de son jeune âge et de la complexité du championnat. Le programme de la phase retour est-il arrêté ? Si oui, quelles sont les grandes lignes, et s'étend-il jusqu'à la fin de saison ou bien au-delà ? Oui, le programme a été arrêté avec les présidents de clubs lors des réunions de coordination que nous avons tenus. Mais il sera modifié, compte tenu des changements introduits par la CAF dans son calendrier, il y a 10 jours. Il se terminera, comme prévu, fin mai 2006. Dans deux, trois mois, il y aura des élections à la tête de la Ligue nationale. Serez-vous candidat à votre succession ? Nous terminerons notre mandat dans 2 mois. L'idéal serait de susciter des candidatures d'hommes compétents et surtout jeunes, ce serait bonifiant pour notre football. Au terme de votre mandat, quel bilan dressez-vous de votre passage à la tête de cette structure qui a géré la compétition depuis trois ans ? Il y a près de 4 ans, les membres de la LNF nous ont confié une mission qui consistait à créer une ligue nationale, à la faire vivre. Je crois que le fait que la LNF existe, réellement, qu'elle ait servi le football pendant ces 4 ans suffit à dire que c'est un bilan positif et à le mettre à l'actif de tous les membres du conseil de la LNF, de la Fédération de football et, en particulier, son président M. Raouraoua, des cadres permanents, des membres bénévoles et généralement tous ceux qui ont aidé cette ligue à devenir une réalité, et parmi ces derniers, nos amis de la presse nationale. Enfin, et à l'occasion de la nouvelle année et de l'Aïd El Adha, je souhaite à tous les sportifs et aux lecteurs d'El Watan mes vœux de bonheur, de santé et de prospérité.