enquête dans les milieux universitaires, notamment à l'Institut de médecine et à l'UFC. La brigade de Gendarmerie nationale de Hammadi, a présenté devant le procureur de la République, près le tribunal de Rouiba, trois individus, pour falsification de certificats de scolarité et de diplômes professionnels. Un d'entre eux a été placé sous mandat de dépôt. Ce coup de filet intervient à quelques jours de l'ouverture d'une enquête dans les milieux universitaires, notamment à l'Institut de médecine et à l'UFC. Des indiscrétions évoquent des trafics massifs de diplômes. En effet, le passage des enquêteurs de la Gendarmerie nationale a effectivement ébranlé le milieu universitaire. Des sources, proches de la Faculté centrale d'Alger, indiquent que l'enquête aurait été ordonnée par le procureur de la République à la suite d'un rapport faisant état de l'instauration d'un véritable marché de diplômes et de certificats de scolarité. En fait pas moins de 2500 dossiers d'étudiants et de faux étudiants ont été transférés dans les locaux de la gendarmerie pour y être passés au peigne fin. Les premiers constats promettent des dégâts dans le milieu universitaire. Si cette enquête aboutit, des sources n'hésitent pas à affirmer que plusieurs cadres, fonctionnaires et professeurs d'université y laisseront des plumes. La condition d'inscription à l'UFC exige le niveau de 3e année secondaire. Sachant que plusieurs fonctionnaires, notamment des syndicalistes des organismes, ayant un contrat de formation continue avec l'UFC, n'ayant pas le niveau requis, la course vers la promotion a donné lieu à un vaste trafic de certificats de scolarité. L'autre point est le fait qu'après leur inscription certains candidats aur0nt leur année sans avoir jamais mis les pieds à l'université. La valeur marchande de ce trafic a ainsi atteint des proportions qui en ont fait baver plus d'un. Par ailleurs, juste après le passage des éléments de la gendarmerie, une commission d'enquête a été ordonnée par le rectorat pour définir les responsabilités dans ce large trafic. Plusieurs rapports dénonçant ce commerce, qui a fait la fortune de certains, n'ont jamais abouti. Au moins deux autres éléments avaient aussi stimulé la prolifération de trafics des certificats de scolarité et diplômes. Il s'agit essentiellement de jeunes prétendants à l'immigration et au visa de longue durée. Les faux certificats leur permettent des inscriptions dans des universités occidentales. Il y a également les fonctionnaires en quête de promotion rapide au sein des entreprises. Des témoignages, obtenus au compte-gouttes, évoquent même l'établissement de tarifs variant suivant le passage, l'année, les branches et le niveau. Un dossier à suivre...L'enquête de la gendarmerie risque de faire la lumière sur le trafic massif aux instituts de pharmacie et de médecine.