La vétusté de l'équipement s'est également mise de la partie pour déteindre sur la qualité des produits. Hier, la minoterie de Ksar El-Boukhari approvisionnait Médéa, Aïn Defla, Alger et ses environs. Puis, sans crier gare, la cadence a baissé, en proportion avec l'atrophie de l'appareil économique national. La vétusté de l'équipement s'est également mise de la partie pour déteindre sur la qualité des produits. Cette importante filiale du groupe Eriad de Tiaret opta pour des choix, certes douloureux, mais dictés par un besoin de pérennité. En plus de la réorganisation des mécanismes de fonctionnement, et d'un investissement technique visant à dégager une plus-value qualitative, les responsables des moulins ont saisi l'approche du capital constant par l'acquisition d'une nouvelle chaîne de production complète de farine pour un montant de 34 milliards de centimes avec une capacité prévisionnelle estimée, selon M.Baâziz, chef de projet, à 2000 quintaux/jour après une période d'essai jugée concluante. En aval de la chaîne, la direction de l'entreprise s'appuie sur la longue expérience valorisante de ses travailleurs et le recyclage en appoint. Vient ensuite le mode de management adéquat pour réaliser les performances escomptées d'autant qu'une concurrence féroce et souvent déloyale entre plusieurs opérateurs autour du même produit l'impose. M.Abdelkrim Maâlem, directeur des moulins, nous dira à ce propos: «Nous nous appuyons sur la capacité managériale de notre équipe dont la résultante est en train de donner lieu à la mise en place d'une stratégie nouvelle et novatrice. En d'autres termes, c'est le passage graduel du travailleur de sa condition de producteur à celle de producteur-gestionnaire». Dans le sillage de cette mue, on a relevé la première phrase d'une mise à niveau par deux bureaux d'études après accord de principe donné par le comité national de la compétitivité industrielle alors que l'entreprise se prépare fébrilement à la certification ISO. Pour sa part, M.Baâziz enchaîne sur «la déréglementation du marché et la disposition progressive des mesures protectionnistes qui obligent, aujourd'hui, l'entreprise à la qualité du produit, la fidélisation du client, la rentabilité et l'optimisation». Un credo dont nous avons pu mesurer les premières retombées lors de notre reportage aux moulins de Ksar El-Boukhari. C'est le meilleur gage d'Eriad...