Pour son 4e match des poules de la Coupe de la CAF, la JSK n'aura pas fait dans le détail en s'imposant de fort belle manière face à la redoutable formation ghanéenne de l'Ashanti Kotoko. Après avoir terrassé le champion d'Afrique en titre, l'Etoile du Sahel, la JSK aura prouvé, dimanche soir, son invulnérabilité à domicile et ce, en mettant à genoux cette coriace formation ghanéenne de Kotoko (2-0) pourtant venue à Tizi Ouzou avec la ferme intention de continuer sur sa belle lancée faite de deux victoires éclatantes à domicile face aux Soudanais d'Al-Merrikh 1-0, puis à la JSK 3-1. Mais au-delà de cette précieuse victoire qui lui permet de se repositionner dans le classement du groupe, le grand mérite des poulains de Younès Ifticène réside certainement dans cette réaction héroïque imposée face à un Kotoko de gros calibre truffé de talents de classe internationale comme Inkoom, Adjei, Opoku, le capitaine Kuffor et surtout le terrible buteur Eric Bekoé. D'ailleurs, dès le coup d'envoi sifflé par l'arbitre ivoirien Aboubacar Sharaf, les Ghanéens avaient annoncé la couleur en assiégeant littéralement le camp algérien et en pressant très haut une formation kabyle visiblement surprise et surtout contrariée dans ses prévisions tactiques par autant d'audace et de conviction de l'adversaire du jour. À partir de là, les Canaris étaient sommés de sortir le grand jeu et d'enclencher l'artillerie des grands jours pour rivaliser avec l'ogre ghanéen et répondre ainsi du tac au tac à toutes les velléités offensives du Kotoko. Et très tôt, le grand salut des Kabyles est survenu dès la 7' de jeu lorsqu'ils avaient obtenu un penalty justifié par une faute de main du défenseur axial Appiah et imparablement transformé par ce buteur providentiel nommé Bensaïd. Dans la lancée, la JSK aurait dû profiter aisément de cette tournure des évènements si Boudjellid (14') et Meftah (21') avaient fait preuve d'un peu plus de sang-froid face au gardien burkinabé Abdoulaye Soulam, alors que ce coup franc puissant et instantané du Malien Coulibaly des 35 m aurait pu surprendre encore ce même gardien du Kotoko qui eut la chance de se trouver sur la trajectoire de ce véritable obus de l'excellent libéro de la JSK. En seconde période, le gardien Chaouchi se mit en évidence pour réussir deux ou trois arrêts spectaculaires et certainement décisifs, mais ce fut encore la JSK qui aurait pu scorer davantage en percutant par deux fois les poteaux et en obligeant le keeper adverse à s'illustrer encore sur deux tentaives bien appuyées de ce diable de Coulibaly (75') et de Berremla (77'), mais ce fut finalement ce dernier qui parviendra à libérer son équipe en réussissant à percer la défense ghanéenne au moyen d'une infiltration judicieuse par l'axe ponctuée d'un maître tir en pleine lucarne (85'). Il est vrai que le Kotoko évoluait en infériorité numérique au bout d'une heure de jeu après l'expulsion justifiée du meneur de jeu Poku, auteur d'un geste gratuit contre Boukria (61'), mais ce 2-0 aura suffi pour réveiller le volcan du 1er-Novembre qui retrouva l'espace d'une belle soirée du Ramadhan ce décor féérique fait de fumigènes et de chants bien connus du terroir. À Chaud… Bashir Heyford : “C'est l'arbitre qui nous a battus !” En fin de match, le coach de l'Ashanti Kotoko Bashir Heyford était dans tous ses états et fulminait après l'arbitre ivoirien Aboubacar Sharaf qu'il accuse comme le principal instigateur de la défaite de son équipe. “Mon équipe n'a pas démérité car elle a produit un jeu de qualité qui aurait pu nous valoir un tout autre résultat, mais l'arbitre ivoirien en a décidé autrement en offrant un penalty injustifié à la JSK et en nous privant par contre d'un autre penalty beaucoup plus évident en seconde mi-temps où cet arbitre nous a encore enfoncés en expulsant notre joueur Poku”. Younès Ifticène : “C'est la victoire de l'orgueil !” “Après avoir été victimes d'un arbitrage scandaleux au match-aller à Kumasi, nos joueurs ont fait preuve de beaucoup d'orgueil pour se payer finalement une belle revanche sportive”, dira le coach de la JSK qui a tenu à rendre à un grand hommage à ses joueurs pour leur amour-propre comme il a rappelé à juste titre la valeur intrinsèque de l'adversaire ghanéen. “Cette victoire face à Kotoko a une saveur particulière dans la mesure où primo, où il nous replace dans la course au titre et secundo, il nous remet en confiance du fait que nous n'avons pas battu une équipe de manchots, mais une formation de haut calibre. C'est bon pour le moral et pour la suite du parcours”, conclut Ifticène. classement Pts J G N P Bp Bc Dif 1. Al-Merrikh 6 4 2 0 2 6 4 +2 2. ES Sahel 6 4 2 0 2 4 4 0 3. JS Kabylie 6 4 2 0 2 5 6 -1 4. Ashanti 6 4 2 0 2 4 5 -1 Reste à jouer 5e journée 05 octobre 2008 JS Kabylie - Al-Merrikh ES Sahel - Ashanti 6e tournée 19 octobre 2008 ES Sahel - JS Kabylie Al-Merrikh - Ashanti