RESUMé : Après leur rendez-vous manqué, Allal a le mal du pays et pense à retourner chez lui. Mais en se rendant à la plage, Meriem et ses sœurs se tiennent au balcon et saluent les moniteurs. Allal ne rate plus ce moment spécial. Meriem s'est mise à le fréquenter. Le jour où il se décide à lui avouer sa flamme, elle part à Alger. Il doute qu'elle ait un ami… 6iéme partie Mille questions se bousculent dans sa tête. Des questions auxquelles Allal n'a pas de réponse. Il réalise que Meriem absente, La Pérouse est désertique. Tout le décor n'a aucun charme. Les discussions avec les moniteurs et monitrices n'ont aucun sens. Il commence à s'impatienter, à ne vivre que pour son retour. C'est en fin de journée qu'il apprend que Meriem est rentrée d'Alger. Alors, il se met à aller et venir devant le portail de la colonie mais il n'aperçut personne. Zoubida entre dans la cour, ayant à voir une amie. Il en profite pour l'interroger. - Elle est fatiguée, répond-elle. Allal n'insiste pas. Le lendemain après-midi, alors qu'il prépare une activité pour la veillée, il la voit venir vers lui. Encore une fois, il s'émerveille de sa beauté, la comparant en son for intérieur à une Grecque avec ses cheveux noir corbeau et son teint blanc. Ses yeux ont une lueur empreinte de douceur et de bonté. Elle a la particularité d'inspirer le respect. Elle avance doucement en se rongeant les ongles. Personne n'a salué l'autre mais leurs yeux l'ont fait à la place de leurs bouches. Malgré la présence de quelques animateurs, Allal n'a d'yeux que pour elle qui parle au compte-gouttes avec une étonnante aisance et une agréable pertinence. - On y va ? demande-t-il. Meriem le suit sous une tente. Ainsi isolés, à l'abri des regards indiscrets, il oublie toutes les belles phrases qu'il avait préparées et apprises par cœur pour la conquérir. Il ne lui souhaite pas la bienvenue. Elle est la bienvenue. Il a tout oublié des bonnes manières. Il est devenu amnésique en sa présence. Il n'y a qu'elle qui existe et qui emplit son monde. Il parvient seulement à sourire. Assis sur le lit de camp, côte à côte, ils ne peuvent détacher les yeux l'un de l'autre. Ils se regardent fixement et, sans s'y attendre, même s'ils attendent ce moment depuis longtemps, ils s'embrassent. Pour la première fois, une première pour tous les deux. Allal tombe à la renverse sur le lit et Meriem, rouge comme une tomate, sort de la tente, la tête baissée, pressant le pas. Elle rentre chez elle, dans un état second. Allal, lui, ne bouge pas. Les yeux fermés, il tente de rattraper ce moment magique qui vient de filer. Le cœur battant à tout rompre, il se rappelle un poème : “C'est merveilleux l'amour C'est fantastique C'est trop compliqué pour Que ça s'expliquea Ça va, ça vient, ça court C'est merveilleux l'amour Quand on est dans ses doigts Notre vie change Car on subit sa loi Qui est un mélange De tourments, de joies Vraiment étrange C'est merveilleux l'amour.” A. K. (à suivre)