Le Congrès américain devait poursuivre hier et aujourd'hui ses discussions du plan de sauvetage du secteur bancaire de 700 milliards de dollars proposé par l'administration Bush qui butent actuellement sur un contre-projet proposé par les républicains de la Chambre des représentants. Le Congrès, qui aurait dû interrompre ses sessions vendredi jusqu'à la présidentielle du 4 novembre, travaillerait “tout le week-end” pour parvenir à un accord, a assuré la présidente démocrate de la Chambre des représentants Nancy Pelosi. “Il n'y pas de raisons” de ne pas réussir avant la réouverture des marchés lundi, a estimé de son côté le chef de la majorité démocrate au Sénat, Harry Reid, alors que les républicains de la Chambre des représentants font opposition au plan pour “protéger les contribuables” soulignant que “tout plan de sauvetage doit comprendre un dispositif d'assurance pour garantir les remboursements des obligations adossées à des créances hypothécaires”. Elaboré par un groupe de travail dirigé par le représentant Eric Cantor, l'un des républicains qui avait été pressenti pour devenir le candidat à la vice-présidence de John McCain, le contre-projet des républicains propose des limitations aux indemnisations des responsables et le recours “aux capitaux privés qui restent sur la touche dans cette crise”, soulignant qu'“il est grand temps de les débloquer”. Les parlementaires démocrates ont réclamé eux aussi que soit inclue dans ce plan une limitation des salaires des dirigeants. Bien que le président américain George W. Bush affiche sa confiance quant à l'adoption du plan qu'il a qualifié de “suffisamment important” pour le sauvetage du système bancaire, les dirigeants mondiaux s'inquiètent des hésitations du Congrès.