La ministre israélienne des Affaires étrangères, Tzipi Livni, poursuivait, hier, ses efforts pour former une coalition, au lendemain d'un premier discours de politique étrangère depuis son élection à la tête du Kadima, a indiqué la radio publique israélienne. Les émissaires de Livni devaient rencontrer ceux du parti Shass (orthodoxe sépharade, 12 élus) et ceux du Judaïsme unifié de la Torah (orthodoxe ashkénaze, 6 élus), après s'être entretenus, dimanche, avec Ehud Barak, chef du parti travailliste (19 députés), ont précisé les médias. Mme Livni a été élue à la tête du Kadima centriste le 18 septembre dernier en remplacement du Premier ministre démissionnaire, Ehud Olmert, impliqué dans des affaires de corruption. Le président Shimon Peres l'a chargée, le 22 septembre, de former le prochain cabinet dans un délai de 42 jours, faute de quoi, des élections anticipées se tiendraient dans les 90 jours. Le Kadima dispose de 29 sièges sur un total de 120 au Parlement. “Nous sommes encore à un stade préliminaire des discussions, mais le fait est que les choses sont en partie délibérément maintenues dans le brouillard et l'opinion ne sait pas ce qui se passe vraiment”, a déclaré un haut responsable du Kadima cité sous le couvert de l'anonymat par le quotidien Israël Hayom. Par ailleurs, s'exprimant dimanche soir à Jérusalem lors d'un colloque consacré à la stratégie diplomatique d'Israël, Livni a affirmé que l'Etat hébreu voulait faire la paix avec tous ses voisins et les pays arabes, selon le texte de son discours publié sur le site internet de son parti. “Israël veut parvenir à la paix avec tous ses voisins, les Palestiniens, la Syrie, le Liban et les pays arabes”, a-t-elle déclaré. “Nous avons prouvé notre volonté de paix non seulement en engageant un processus politique en ce sens, mais aussi en quittant la bande de Gaza” en septembre 2005, a-t-elle poursuivi. “Les négociations avec les Palestiniens doivent continuer, mais cela doit se faire autour d'une table, et non par le biais de titres dans les journaux”, a-elle encore dit. Toujours selon ce texte, Livni a aussi affirmé : “L'Iran n'est pas seulement le problème d'Israël, de la région et de ses voisins, mais aussi celui de la communauté internationale, et c'est dans ce contexte qu'il faut l'envisager.” “Seule une action politique internationale correcte pourra empêcher un recours à la force” contre l'Iran, a-t-elle jugé. L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a dénoncé dans un dernier rapport en septembre le refus iranien de cesser ses activités d'enrichissement d'uranium et l'absence de progrès dans les discussions avec ce pays, dont les dirigeants appellent régulièrement à la destruction d'Israël. Israël et les Etats-Unis accusent l'Iran de tenter de se doter d'un armement nucléaire, ce que Téhéran dément, affirmant vouloir développer un programme nucléaire uniquement à des fins civiles. DJAZIA SAFTA/AGENCES