Le ministre des Transports, Amar Tou, a effectué, hier, une visite de travail et d'inspection sur le chantier du tramway d'Alger pour s'informer de l'état d'avancement des travaux. Le point de départ de cette visite était l'inspection des dépôts, les ateliers de maintenance, et les ouvrages d'art à Bordj El-Kiffan. Le DG de l'entreprise Métro d'Alger (EMA), Abdelkader Mekerbi, a expliqué que l'état d'avancement du projet a atteint 70% concernant le génie civil, et 25% concernant les ouvrages d'art. Le coût final du projet est de 51 milliards de dinars. Il a ajouté qu'il y aura 41 rames dont chacune mesure 45 m et contient 7 voitures d'une capacité totale de 400 places. La capacité de transport est de 6 800 personnes par heure et de 185 000 personnes par jour. Le DG de l'EMA a ajouté encore que le projet contient 38 stations et s'étend sur 23,2 km dont 8 pôles d'échanges avec (métro, bus, train, taxi et téléphérique). Les premières rames vont être réceptionnées entre février et mars 2009 tandis que leur fabrication s'achèvera au mois de novembre prochain. Alstome-Algérie, chargée de la réalisation du projet, ambitionne d'avoir sa propre usine de montage des pièces de roulement en Algérie. Dans cette optique, le président d'Alstome est attendu à Alger le 3 novembre pour rencontrer M. Tou et discuter de cette éventualité. Pour sa part, le ministre des Transports a annoncé que la gestion du tramway sera léguée à l'ARTP, car pour lui, “il ne faut pas prendre de risque”. “Nous devons donner la gestion du tramway à des experts, ARTP dispose de tous les critères requis pour gérer le tramway, et pour ce faire, la formation du personnel a d'ores et déjà commencé”. À la question de savoir le prix du billet, M. Tou a précisé que “rien n'a été fixé”, mais que “l'Etat y contribuera”. Concernant la ligne reliant les Bananiers à Dergana, à la banlieue est de la capitale, l'état d'avancement du projet est évalué à 25%, alors que les lignes vont être réceptionnées en janvier 2010. Selon ces responsables, leur mise en service est attendue pour l'été 2010, alors que le métro sera prêt normalement l'été 2009. L'effectif travaillant sur les chantiers est, en moyenne, de 1 000 personnes par semaine, 600 personnes travaillant dans les ateliers, 170 sur la pose des voies et 50 sur les ouvrages d'art. Le ministre des Transports a souhaité que ce genre de projet s'élargisse à tout le territoire national. “Nous avons des villes très étendues, c'est pour cela que nous devons réaliser des tramways à Mostaganem, à Batna, et dans d'autres villes du pays. Les études ont d'ailleurs été lancées”, a-t-il conclu. DJAZIA SAFTA