Deux conférences-débats ont été organisées hier autour des thèmes de la sécurité et l'organisation des secours au commandement des Forces navales à Alger. Alger abrite, depuis dimanche dernier, les manœuvres des forces navales de l'initiative “5+5” comprenant les pays des deux rives de la Méditerranée. Les manœuvres multinationales, s'inscrivant dans le cadre de l'initiative “5+5 défense”, première du genre en Algérie, qui se déroulent avec la participation de cinq pays de la rive nord de la Méditerranée (France, Italie, Portugal, Espagne et Malte) et quatre pays de la rive sud (Algérie, Maroc, Libye et Tunisie), sont dirigées par les Forces navales nationales. Il s'agit d'une “opportunité” pour l'Algérie de mettre ses capacités en évidence et prouver également les compétences de ses cadres, le thème choisi pour ces manœuvres étant “La surveillance et la sécurité maritimes”. À cette occasion, deux conférences-débats ont été organisées hier autour des thèmes de la sécurité et l'organisation des secours au commandement des Forces navales à Alger. La première conférence, animée par le lieutenant-colonel Zinedine Banat, également chef du Centre national des opérations de surveillance et sauvetage des Forces navales au niveau des gardes-côtes algériennes, a traité de l'organisation du SAR (Système de recherche et sauvetage en mer). Il a indiqué, à ce titre, que les interventions de la Marine algérienne sont en “augmentation” d'année en année, compte tenu, a-t-il expliqué, de “l'accroissement” enregistré dans la flotte de pêche et de plaisance. Il a précisé que le nombre d'interventions en 2007 est de 110 pour 1 387 personnes sauvées, contre 75 interventions pour 1 367 personnes sauvées en 2008 (bilan provisoire), ce qui représente, selon lui, une moyenne d'une intervention et demie quotidiennement. Evoquant l'émigration clandestine, le lieutenant-colonel Banat l'a qualifiée de “souci majeur” pour les Forces navales, le nombre de corps repêchés en 2007 étant de 87 contre 20 en 2008. “Nous faisons face à ce phénomène en déployant tous nos moyens, à savoir ceux des Forces navales et aériennes afin de sauver des personnes en danger”, a-t-il dit. Les Forces navales interviennent également pour l'assistance et le sauvetage des navires, en panne ou en détresse, qui sont généralement des pêcheurs, sardiniers, chalutiers ou plaisanciers, selon M. Banat, soulignant que les Forces navales contribuent à la surveillance des plages durant la saison estivale pour “éviter les accidents des jet-skis, notamment”. La deuxième conférence, animée par le capitaine de la Marine royale du Maroc, Zakaria Bensalem, a porté sur “la sécurité des ponts d'envol des hélicoptères embarqués”, relevant que les systèmes de sécurité “ne sont pas standardisés et diffèrent d'un pays à un autre, bien que l'esprit de sécurité sur les ponts reste le même”. Il s'est également attardé sur les différentes étapes d'appontage d'un hélicoptère en détresse, indiquant qu'il est recommandé de réduire le nombre de personnes à trois (le directeur et les deux servants) sur le pont d'envol d'un navire pour des raisons de sécurité. A. B.