Alors que le Snapest adhère à la protestation du 9 novembre, à laquelle a appelé la Coordination nationale de la Fonction publique, le Cnapest observera sa grève à partir de lundi prochain. Le Syndicat national des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest) brandit, encore une fois, la menace de renouer avec la protestation. “Le retour à la grève est incontournable”, a déclaré M. Meriane, secrétaire général du syndicat. En premier lieu, le Snapest a décidé d'adhérer à la grève de trois jours à partir du 9 novembre avant d'aller vers d'autres actions. “Durant notre dernière assemblée générale, certains syndicalistes ont carrément proposé une grève ouverte”, a-t-il précisé. Selon lui, le préavis de la protestation sera déposé le 28 octobre prochain. Il faut savoir que cette grève de trois jours a été décidée par les 11 syndicats, de différents secteurs, notamment ceux de l'éducation et de la santé, formant la Coordination nationale des syndicats autonomes de la Fonction publique. Cette organisation envisage, également, de déposer un dossier auprès des ministres concernés afin de former une confédération syndicale. Signalons que le Conseil national des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest) a appelé, également, à une grève de deux jours à partir de lundi prochain. Lors de la conférence de presse tenue hier au siège de la FNTE à Alger, Méziane Meriane a expliqué les raisons de la protestation, notamment l'insatisfaction de leurs doléances, en dépit des différentes rencontres avec les responsables du département de Benbouzid. “Malgré les accords signés avec la tutelle, les directeurs de l'éducation n'en font qu'à leur tête. Ils refusent d'appliquer des décisions prisent par leur hiérarchie”, s'est indigné le premier responsable du syndicat. À titre d'exemple, il a évoqué le problème des enseignants en surplus, mutés à des kilomètres de leur domicile ainsi que celui des contractuels diplômés de l'école d'enseignement qui demeurent toujours vacataires. “Nous avons proposé à la tutelle, lors de notre rencontre du 15 septembre dernier, de partager les classes en deux afin d'absorber le surplus des enseignants”, a-t-il expliqué. Par ailleurs, le Snapest s'est dit attristé par la manière avec laquelle les pouvoirs publics ont traité le dossier des salaires. “C'est une atteinte à la dignité du fonctionnaire et, partant, du citoyen. Les députés qui n'ont rien demandé voient leurs salaires augmenter, alors que les fonctionnaires qui ne demandent qu'une amélioration de leur situation pour pouvoir mener une vie décente ont été déboutés dans leur démarche”, s'est emporté M. Meriane. Il a précisé que malgré l'application de la nouvelle grille des salaires, le régime indemnitaire, à savoir la PRI et IEP, est toujours calculé sur la base de l'ancien système. Sur un autre registre, M. Meriane a évoqué le scandale du détournement des 10 logements sociaux destinés aux travailleurs de l'éducation dans la wilaya d'Oran. Il menacé, à ce propos, de déposer une plainte au tribunal d'Oran pour détournement. Nabila Afroun