La protestation est de retour. C'est ce qu'a indiqué le coordinateur du Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest), M. Meziane Mériane, hier lors d'un point de presse animé au siège de la SNTE, situé à la place du 1er-Mai, à Alger. Le coordinateur a fait savoir que le ministre de l'Education nationale, semble-t-il, n'a pas pris leurs doléances au sérieux, notamment en ce qui concerne la grille des salaires. "On constate une application chaotique de la grille des salaires sur le terrain ", a-t-il déclaré. Toujours dans le même contexte, notre interlocuteur dira " qu'il s'agit bel et bien d'un leurre. Sa mauvaise application sanctionne mensuellement et depuis janvier 2008, chaque fonctionnaire suivant son ancienneté de 5000 à 9000 DA, et ce, au moment où les élus du peuple ont été sucrés à une trentaine de millions par mois ". Autre point soulevé par M. Meriane, celui du détournement de 10 logements sociaux à Oran. Sur ce point, le coordinateur de la Snapest réclame leur restitution en faveur des enseignants concernés. Toutefois M. Meriane n'a pas loupé l'occasion de dénoncer le comportement de certaines directions de l'éducation qui, aux dires du conférencier, font de la pression sur le Snapest dans le but de dissimuler les scandales de détournement de logements, du recrutement et de ceux qui sont payés sans rien faire. A cet effet, le Syndicat national autonome des professeurs d'enseignement secondaire et technique (Snapest) décide de renouer avec la protestation et ce, en observant une grève de trois jours à partir du 9 novembre prochain, comme première mesure de protestation.