La cour criminelle de Mascara, siégeant en session ordinaire, a prononcé une peine de 20 ans de prison ferme à l'encontre de B. M., âgé de 23 ans, condamné pour le meurtre perpétré contre M. S., 26 ans. Les faits remontent au 1er mars 2006 et tout a commencé à la station réservée aux véhicules de transport desservant la ligne Mascara-Mamounia située à haï Aïn Sultan. Ce jour-là, la victime M. S., qui exerçait en qualité de receveur, a eu une altercation avec le chauffeur d'un autre véhicule de transport pour une histoire de non-respect de l'ordre de priorité. Assurant les fonctions de receveur du véhicule de transport de voyageur familial, B. M. est intervenu pour intimer l'ordre au conducteur de démarrer. Cette attitude n'a pas été appréciée par le receveur qui avait “lâché” le conducteur pour s'en prendre à l'autre receveur lui assenant un coup de poing au visage devant les voyageurs qui sont parvenus à séparer les deux jeunes receveurs. Se sentant humilié d'être maltraité en présence des voyageurs dont la plupart sont originaires de Mamounia, le receveur B. M., une fois arrivé à destination, s'est précipité vers le domicile familial pour ressortir armé d'un couteau. Il a attendu son agresseur à la station de Mamounia pour lui porter un coup de couteau en plein cœur. M. S. est décédé au cours de son évacuation vers l'hôpital de Mascara. Et c'est pour répondre de son acte que B. M. a comparu devant la cour criminelle de Mascara au côté de son avocat. Et comme toujours en pareilles circonstances, le jeune receveur a tenté de se disculper refusant de reconnaître que son acte était prémédité. Devant les jurés, il a raconté que l'arme appartenait à la victime, et qu'il n'a fait que se défendre. Mais les voyageurs, qui avaient assisté à la scène et cités en qualité de témoins, ont démenti la version de l'auteur. Dans sa plaidoirie, l'avocat a tenté de minimiser l'acte de son client demandant à la cour de le qualifier de coups et blessures ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Après délibérations, la cour a condamné le jeune B. M. à une peine de 20 ans de prison ferme. A. B.