L'ancien chef politique des Serbes de Bosnie, Radovan Karadzic, se plaint de la trop grande rapidité de la procédure dans son procès pour génocide et crime contre l'humanité. Le juge du Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY) est d'un avis tout à fait contraire. Hier, au cours d'une audience préliminaire, Karadzic a estimé qu'il était désavantagé dans la préparation de sa défense en raison de la rapidité de la procédure dans son procès. De son côté, le juge écossais Iain Bonomie a catégoriquement nié que cette procédure était trop rapide et souligné que si Karadzic peine à suivre le rythme de la procéd ure c'est sa propre faute dans la mesure où il tient à assurer sa défense lui-même. Karadzic a affirmé n'avoir pas encore assemblé une équipe de conseillers juridiques pour l'aider à préparer son procès. Le magistrat a une nouvelle fois rejeté la faute sur Karadzic qui, a insisté le magistrat, n'a pas voulu tenir compte des mises en garde qui lui ont été faites sur les problèmes inhérents à ce système de défense. Le 6 octobre dernier, Karadzic avait allégué d'une promesse américaine d'immunité pour demander l'abandon des charges de génocide et crime contre l'humanité retenues contre lui par le TPIY. Radovan Karadzic maintenait dans ce document que l'émissaire des Etats-Unis Richard Holbrooke lui avait garanti l'immunité en juillet 1996, au nom du Conseil de sécurité des Nations unies, s'il “acceptait de se retirer complètement de la vie publique”. Il demande au tribunal onusien d'ordonner aux procureurs de remettre tout document faisant référence à cet accord. Richard Holbrooke a nié à plusieurs reprises avoir conclu un tel pacte. R. I./Agences