Cette banque publique, qu'on appelle également “Banque de Sonatrach”, classée au second rang en Afrique du Nord, a réalisé un bénéfice net équivalent à 247 millions de dollars en 2007. Le classement annuel des 200 premières banques africaines établi par la revue Jeune Afrique dans sa livraison du numéro hors série 19 spécial Finance — édition 2008 paru le 10 octobre 2008 — révèle la présence de la Banque extérieure d'Algérie dans le top 50 général au 6e rang, gagnant même une place par rapport au classement de l'édition 2007. La BEA est devancée par quatre banques sud-africaines et la National Bank of Egypt. Au plan régional, le classement 2008 des 200 premières banques africaines place la BEA au 2e rang, à l'échelle de l'Afrique du Nord après la National Bank of Egypt et en devançant les trois principales banques marocaines. Le message, des cadres de la Banque extérieure d'Algérie, qui ont animé une conférence de presse, hier à Alger, pour présenter le rapport annuel pour l'exercice 2007 est clair : la BEA non seulement se porte bien mais également, “elle poursuit son développement”. Au plan des résultats financiers, la banque a enregistré un total de bilan, qui reflète l'activité bancaire, de 2 116 milliards de dinars, en hausse de 42% (626 milliards de dinars) par rapport à 2006 et un bénéfice net qui s'établit à 16,51 milliards de dinars et qui progressent de 166% (+10,3 milliards de dinars) par rapport à l'exercice 2006. La masse du bilan de la banque a quasiment doublé en trois ans. Cette performance a permis à la banque de consolider, outre son assise financière, son positionnement au plan régional et continental. L'assise des fonds propres s'est élargie, passant de 44 milliards de DA en 2005 à 113,8 milliards de DA en 2007 et ce, sans augmentation de capital, traduisant ainsi une meilleure santé financière de la banque. Cela a permis à la banque de participer au financement des grands projets dans l'énergie, le dessalement de l'eau de mer, de centrales électriques sous la formule de Project Financing et dans le secteur de la cimenterie. L'ensemble des partenariats, ainsi que la participation de la banque aux grands projets structurants de l'Etat ont permis d'injecter dans l'économie nationale près de 100 milliards de DA en 2007. Le produit net bancaire, qui a atteint 34,1 milliards de dinars, accuse une baisse de 11,2 milliards de dinars par rapport à 2006 par suite de la perte induite par la réévaluation de la position de change (-9,6 milliards de dinars) alors qu'en 2006, la BEA avait engrangé un profit de 16 milliards de dinars. Malgré la baisse du produit net bancaire et le renforcement des frais du personnel et des autres charges d'exploitation, les responsables de la BEA parlent de rentabilité des fonds propres atteignant le ratio de 25%. Les ressources de la banque s'établissent, en 2007, à 1 782,3 milliards de dinars soit 26,7 milliards de dollars, soit une progression de 49% par rapport à l'exercice 2006. Une progression de 986 milliards de DA, soit 14,8 milliards USD a été enregistré entre 2005 et 2007, en partie grâce à la hausse des prix du pétrole et Sonatrach. Les engagements globaux de la banque ont atteint, au 31 décembre 2007, 644 milliards de dinars, enregistrant une hausse de 95 milliards de dinars (+ 17%) par rapport à l'exercice 2006. Les crédits directs, qui atteignent 375 milliards de dinars représentant 58% des encours, ont progressé de 46 milliards de dinars (+ 14%). Les crédits ont bénéficié à l'ensemble des opérateurs publics et privés ainsi qu'aux particuliers. Mais, la caractéristique essentielle de ces crédits réside dans la forte hausse des crédits d'investissement qui ont progressé de 38,3 milliards de dinars (+ 46%) sur un engagement global de 94 milliards de dinars, traduisant ainsi l'implication importante de la BEA dans la réalisation du programme d'accompagnement à la croissance par le financement des projets structurants engagés dans les secteurs de l'énergie, du dessalement de l'eau de mer, de la construction des autoroutes et des barrages. Le secteur de la PME et des particuliers ne sont pas en reste et ont enregistré pour le premier, une croissance de 18% et pour le second une croissance de 175% suite aux conventions corporatives avec des grandes entreprises et partenaires clients. Sur un autre plan, la BEA prévoit l'ouverture d'une école de formation, dans laquelle des cours spécifiques relatifs au métier bancaire et son environnement seront dispensés. Au sein de cette même école, il est prévu la formation de jeunes candidats aux crédits Ansej en vue de leur assurer une formation sur les thèmes bancaires et financiers. M. R.