Les projets visés par cet accord sont les grandes initiatives développées par la Sonatrach avec des partenaires stratégiques. La volonté de rapprochement et de coopération entre la BEA (Banque Extérieure d'Algérie) et le groupe financier international Hsbc (Hongkong and Shangaï Banking Corporation) s'est concrétisée hier, à Alger, par la signature d'un accord cadre de coopération. La Hsbc est un leader dans le monde des finances depuis 1959. L'accord permettra aux deux institutions financières de mettre ensemble les potentiels de synergie pour un partenariat de qualité. Il servira surtout à «développer des possibilités de participation massive au programme de croissance défini par les pouvoirs publics», a souligné Mohamed Leukal, président-directeur général de la BEA. Signataire de l'accord aux côtés de Philippe Pontet, P-DG de la banque de financement et d'investissement Hsbc-France, Leukal s'est dit confiant dans l'oeuvre d'optimisation des atouts en présence, à savoir le fort potentiel de technologie financière du groupe Hsbc et l'apport d'un portefeuille pour le moins exceptionnel de la BEA qui connaît bien le terrain et les besoins locaux. Ces moyens disponibles devraient aider à aboutir à la mise en place de «mécanismes performants et à la construction de programmes de financement à même de répondre efficacement aux attentes et exigences des grands groupes opérateurs internationaux du marché», à l'image de Sonatrach dont la banque de référence est la BEA.Pour ce faire, des techniques de montage financier de pointe telles que le projet «Financing System», sont nécessaires et, pour recourir au savoir-faire de grands spécialistes internationaux, Hsbc a accepté de prendre en charge des cadres financiers nationaux par le biais d'une formation adaptée. Les projets visés en priorité par cet accord sont, notamment les grandes initiatives développées par la compagnie nationale des hydrocarbures (Sonatrach) avec des partenaires stratégiques internationaux tant en Algérie qu'à l'étranger. L'accord signé en présence de William Rathvon, directeur du département du projet finances, accompagne également, sous forme de financement en dinars algériens, d'autres secteurs industriels tels que la génération électrique, les unités de dessalement d'eau de mer ou des infrastructures de transport, initiés par des clients publics et privés des deux établissements financiers signataires. Pour plus d'informations sur la BEA, sachons qu'elle occupe la septième place en Afrique du classement établi par la revue Jeune Afrique en 2007 pour les 200 premières banques africaines. Gagnant une place par rapport au classement 2006, cette banque doit sa nouvelle position à un bilan de 21,63 milliards de dollars. Elle est dépassée par cinq banques sud-africaines et une banque égyptienne, la National Bank of Egypt. Parmi les 50 premières banques africaines ayant dégagé un produit net significatif, la BEA occupe la neuvième place avec une progression de 90,14 millions de dollars en 2006. Le classement par le total des crédits octroyés en 2006 place l'établissement financier à la 8e position avec 7,8 milliards de dollars de crédits accordés. Pour le montant des dépôts, la BEA occupe la sixième place avec une croissance de 41%, surclassant ainsi des banques africaines d'importance comme la banque Misr d'Egypte. Ce même classement place la BEA au deuxième rang à l'échelle de l'Afrique du Nord, juste après la National Bank of Egypte.