Douze Marocains “impliqués directement ou indirectement” dans les attentats du 16 mai à Casablanca, pour l'essentiel des candidats-kamikazes qui auraient visé d'autres villes marocaines, ont été présentés lundi au parquet, a annoncé le procureur de Casablanca. Onze parmi ces personnes “affiliées à la Salafia Jihadia” — un groupe intégriste marocain —étaient des kamikazes “en réserve”, candidats à des attentats à Agadir, Marrakech (Sud) et Essaouira (Ouest), a précisé le procureur. Le douzième, Youssef Ousalah, surnommé Sahraoui, dont l'arrestation a été annoncée le 31 mai, est membre du Parti justice et développement (PJD), un parti représenté au Parlement. Le suspect, qui était trésorier du PJD à Sidi Taiebi (préfecture de Kénitra) — une localité considérée comme un fief islamiste — “ramassait des fonds pour les terroristes”, a ajouté le procureur. D'autres personnes impliquées dans les attentats de Casablanca ont été arrêtées entre Fès (Centre) et Tanger (Nord) et seront présentées au parquet au terme de l'enquête de la police judiciaire, a ajouté le procureur sans préciser leur nombre ou leur identité. Les suspects seront jugés selon la loi antiterroriste entrée en vigueur le 29 mai, date de sa parution dans le Bulletin officiel, a précisé le procureur. Cette loi aggrave sensiblement les peines encourues pour des faits relevant du terrorisme.