Des représentants des auto-écoles de plusieurs wilayas du pays se sont réunis mardi au siège de la section locale de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) de Sétif. Les professionnels de la conduite ont mis à profit ce conclave pour fustiger certains membres du bureau national et remettre en cause les résolutions du dernier congrès tenu à Alger le 25 octobre dernier. Les frondeurs s'insurgent contre l'ancien secrétaire général qui n'avait, selon eux, pas le droit de présider les travaux. Ces derniers remettent sur le tapis la question de la non-tenue des congrès régionaux devant élire des représentants et délégués à même de participer aux assises nationales. Ne manquant pas apparemment d'arguments, les opposants reviennent sur la gestion des travaux du congrès confiés, disent-ils, à un bureau qui n'a pas été élu par les congressistes comme cela est d'usage. Certains professionnels qui étaient à bout vont plus loin : « Cette institution n'est ni représentative ni légitime, d'autant plus qu'elle a eu lieu sans tenir compte du quorum qui n'a pas été atteint. Imaginez que sur 4000 auto-écoles dans le pays, seulement 59 de 30 wilayas ont présenté leur registre du commerce pour la validation de leur affiliation. Les 59 autres présentes dans la salle ne sont pour nous que des étrangers à la profession », dira un membre de la section de Sétif. « Nous sommes pour des élections honnêtes et transparentes », renchérit un autre. Désignée par certaines parties comme étant responsable d'une manière ou d'une autre dans la recrudescence des accidents de la route qui ont fait, selon des statistiques de la Protection civile, du 1er juin au 9 août 2008, plus de 417 décès et 7435 blessés à travers les quatre coins du pays. Les présents au conclave des Hauts-Plateaux ont profité de l'opportunité pour s'insurger : « Nous ne sommes en rien responsables de l'hécatombe qui touche nos routes. Si on met en cause le système de formation actuel, nous sommes ouverts à toute réforme en mesure d'améliorer la qualité de la formation actuelle. On doit savoir que plusieurs facteurs sont à l'origine des accidents de la route », précise un des intervenants qui estime qu'il est grand temps d'augmenter le nombre d'heures d'apprentissage, sachant que le volume horaire actuel a montré ses limites.