Le Quartette pour le Proche-Orient réuni en Egypte a appelé hier à poursuivre les négociations de paix israélo-palestiniennes “dans le cadre du processus d'Annapolis” lancé il y a un an aux Etats-Unis. Les représentants du Quartette (Etats-Unis, Russie, Union européenne et ONU) “ont appelé la communauté internationale à soutenir la poursuite des efforts des parties dans le cadre du processus d'Annapolis”, a indiqué le groupe international dans un communiqué final lu par le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, lors d'une conférence de presse à Charm el-Cheikh. Le Quartette a également demandé qu'Israéliens et Palestiniens “respectent les principes convenus pour leurs négociations”, ajoute le communiqué, en référence au principe de confidentialité que les deux parties ont convenu d'adopter dans leurs pourparlers sur la création d'un Etat palestinien. Pour éviter un vide dans les négociations en raison de la passation de pouvoir à l'équipe du président élu américain Barack Obama en janvier prochain et des élections législatives israéliennes de février 2009, le Quartette a convenu que le printemps 2009 “serait une date adéquate pour une rencontre internationale à Moscou”. “Le plus important, c'est que la nouvelle administration aux Etats-Unis s'empare de cette question dès le premier jour, et elle peut le faire sachant qu'il existe des fondations sur lesquelles on peut construire”, a déclaré l'ancien Premier ministre britannique Tony Blair, chargé de l'aspect économique du processus d'Annapolis lancé en novembre 2007 aux Etats-Unis. La secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza Rice, s'est réjouie de ce soutien du Quartette à sa stratégie de négociations globales. “Nous avons maintenant une stratégie internationale pour parvenir enfin à la solution à deux Etats dont le président (George W. Bush) a fait un objectif il y a quelques années”, a-t-elle déclaré. “Le processus d'Annapolis est désormais la réponse de la communauté internationale et des parties à la question de savoir comment nous allons mettre fin au conflit entre Israéliens et Palestiniens”, a-t-elle ajouté. Le ministre russe des Affaires étrangères, Serguei Lavrov, s'est joint au concert de louanges pour ces négociations de paix souvent décriées pour leur objectif jugé exagérément optimiste de solution d'ici la fin du mandat de M. Bush fin janvier 2009. “Notre objectif commun est que le processus d'Annapolis réussisse”, a-t-il déclaré. R. I./Agences