C'est une décision pour le moins curieuse que celle qui a été prise par le chef de daïra de Bouzeguène. Saisi le 2 novembre dernier par l'association cercle culturel Igelfan pour l'octroi d'une autorisation lui permettant de projeter un film documentaire au centre culturel Ferrat-Ramdane, le commis de l'Etat a opposé un niet catégorique. “L'activité projetée n'est pas prévue dans les statuts de votre association, notamment l'article 13. À cet effet, je ne peux réserver une suite favorable à votre demande”, explique-t-il. Le hic est que cette activité n'enfreint en rien l'article de loi invoqué par le chef de daïra. Bien au contraire, il stipule qu'entre autres missions, le cercle Igelfan peut organiser des manifestations culturelles et des rencontres thématiques. Il est à préciser que le film documentaire dont il est question a pour titre Mémoires de boycott, réalisé par Chérif Messaouden, directeur du centre culturel Ferrat-Ramdane et président de ladite association. Ce film traite du boycott scolaire de 1995 en Kabylie. Il a été projeté le 30 octobre dernier à Béjaïa lors de “la rencontre des films documentaires” organisée par l'association Cinéma et Mémoire en collaboration avec Kaïna Cinéma.