Au deuxième jour de la grève de la Fonction publique, les syndicalistes ont réussi, tout en assurant le service minimum, à paralyser le secteur de la santé au niveau de quelques wilayas de l'est du pays. Au niveau des secteurs de la santé et de l'éducation dans la wilaya de Skikda, la grève a été massivement suivie par les médecins et les praticiens au niveau des hôpitaux, des polycliniques et des centres de santé. Selon un membre du SNPSP, le taux de suivi est de 98%. Le taux de participation à la grève au niveau du secteur de l'éducation, qui ne concerne que les cycles primaire et moyen, est de 54%, selon le porte-parole de l'UNPEF. Il est à signaler que la grève est surtout suivie au niveau du cycle primaire où un taux de 100% est annoncé dans certains établissements des villes, à l'instar d'El-Harrouch, de Zitouna, de Ouled Attia et de Hammadi Krouma. À Sétif, 1 000 médecins dont 300 spécialistes, affiliés aux différents syndicats autonomes de la Fonction publique ont répondu favorablement au mot d'ordre de l'Intersyndicale. En effet, les adhérents du SNMA, du SNPSP et du SNPSSP exerçant au niveau des structures de la santé de la wilaya de Sétif ont tenu, dans la matinée d'hier, une assemblée générale pour approuver le programme tracé par la Coordination nationale des syndicats et devront organiser, aujourd'hui, un rassemblement devant l'entrée du CHU. Concernant le secteur de l'éducation, les syndicats autonomes avancent le chiffre de 20%, alors que la Direction de l'éducation affiche le taux de 1,29%. À Mila, pour le secteur de la santé, les chiffres sont restés les mêmes qu'au premier jour du débrayage, alors que dans le secteur de l'éducation, une légère évolution a été enregistrée. Le taux de suivi est passé de 75 à 78% après l'adhésion de nouveaux établissements scolaires à la grève. Signalons qu'à Grarem Gouga, dans le CEM Bousmina-Tayeb, on a enregistré des troubles lorsque des collégiens se sont attaqués, à coups de pierres, à leur établissement. Il y a eu l'intervention de la police pour remettre de l'ordre. À Annaba, le porte-parole de la confédération syndicale annonce un taux de suivi de 40 à 60%, alors que les différentes administrations estiment le taux à moins de 10%. Notons que le secteur de l'éducation affiche une mobilisation mitigée, tandis que du côté des hospitaliers, le mouvement est toujours suivi par les médecins généralistes, tout en assurant le service minimum au sein des diverses structures. À Batna, le taux de suivi au niveau du secteur de la santé a augmenté puisqu'il a atteint les 55%, contre 10% durant le premier jour du débrayage. De son côté, la Direction de l'éducation annonce un taux de 5,57%. Akila Benabdesselam/ Correspondants