Comme prévu, les blouses blanches ont été, hier, au rendez-vous de la grève, suite au mot d'ordre lancé par le Syndicat national des praticiens de la santé publique. À Constantine, au premier jour de ce débrayage, le mot d'ordre était massivement suivi dans les établissements hospitaliers. Pour les syndicalistes, le taux de suivi a atteint plus de 56%, tout en assurant le service minimum. “On espère atteindre les 70% dans les jours à venir”, nous a déclaré M. Bensebiani, président du Syndicat national des praticiens de la santé publique. À Sétif, pas moins de 95% de l'ensemble des praticiens de la santé exerçant au niveau des différentes structures de la santé publique de la wilaya ont été au rendez-vous. Selon des représentants du SNPSP, seul le service minimum sera assuré. Par ailleurs, le débrayage a été très peu suivi au niveau du CHU Saâdna-Abdennour. À Skikda, la grève du SNPSP a, également, été largement suivie, avec un taux de 100% des médecins, selon M. Hamlaoui, président de la région est de ce syndicat. Au niveau des autres secteurs de la santé de la wilaya, le taux de suivi a atteint 75%. À Oum El-Bouaghi, la grève a touché principalement les EPSP, sauf pour l'EPH d'Aïn Beïda où 56,52% des médecins ont répondu favorablement, au mouvement de grève. Les autres EPH Aïn M'lila, Aïn Fakroun, Meskiana et du chef-lieu de wilaya ont fonctionné normalement. Le taux de la grève au niveau des EPH a été estimé par la DSP à 12,5%. S'agissant des EPSP, il a été enregistré au niveau d'Oum El-Bouaghi, à savoir les 5 daïras, 50% pour les médecins, 50% pour les pharmaciens et 40% pour les dentistes. Aïn Beïda, 31,81% pour les médecins, 54,54% pour les dentistes et à Aïn M'lila, un taux global de 29,22%. À El-Tarf, les infrastructures sanitaires étaient dans leur majorité paralysées. Selon un responsable syndical, le débrayage a été suivi à plus de 87%. Alors que le chiffre avancé par la Direction de la santé publique n'est qu'à 42%. Notons que le service minimum a été assuré à travers l'ensemble des infrastructures de la wilaya. “Il est inadmissible que le statut du secteur de la santé reste gelé depuis plus d'un an et demi”, nous a déclaré un médecin rencontré à l'hôpital d'El-Kala. Tout en ajoutant que cette grève des praticiens restera ouverte si les pouvoirs publics ne répondent pas à leur exigence à savoir la promulgation, dans les plus brefs délais, du statut du praticien de la santé publique. Betina S./Senoussaoui F./A. B./Tahar B.