C'est devant un parterre de personnalités, et en présence des ministres de la Communication et de la Jeunesse et des Sports, MM. Abderrachid Boukerzaza et Hachemi Djiar, du directeur de l'ENTV, Hamraoui Habib-Chawki, ainsi que d'un grand nombre de personnalités du petit écran, notamment la sénatrice et ancienne journaliste Zahia Ben Arrous, le réalisateur Djaâfar Kacem, les comédiennes Bahia Rachdi et Nawel Zaâter, les deux seuls médaillés des jeux Olympiques de Pékin, Soraya Haddad et Ammar Ben Yahia, ou encore la chanteuse Fella Ababsa, que l'ENTV a fait sa fête dimanche soir à la coupole, et en direct sur les trois chaînes nationales (ENTV, Canal Algérie, A3), pour la première nuit des Ecrans d'or. La jeune comédienne Bouchra Okbi (Djemaï Family), qui s'est chargée d'animer la soirée, a très vite cédé sa place au DG de l'ENTV, Hamraoui-Habib Chawki, pour une allocution de bienvenue. Le DG de l'ENTV en a profité pour attribuer des distinctions à 14 personnalités qui ont fait “la gloire de la télévision” ; citons, entre autres, les journalistes et techniciens Noureddine Tifourah, Nacéra Mezhoud, Harat Ben Djeddou, Mohamed Malayka, Zahia Ben Arrous, Karim Bousalem ou Ammar Bekhouche. Rappelons, par ailleurs, qu'un Ecran d'or a déjà été attribué le 28 octobre dernier, à l'occasion du 46e anniversaire de la télévision au présentateur sportif Hafid Derradji pour l'ensemble de sa carrière. Ammar Bekhouche a également présidé le jury chargé de départager les meilleurs travaux réalisés sur l'ENTV cette année. Un jury composé de 4 autres personnalités, notamment le directeur du Centre international de presse, Ali Qaydi, la comédienne et metteur en scène Sonia, l'enseignante à l'ISMAS Anissa Mehenni, ainsi que de Mohamed Ayech, un réalisateur à la télévision. 11 prix ont été attribués ; et c'est ainsi que l'Ecran du meilleur réalisateur a été attribué à Ali Issaoui, de la station régionale de Constantine. L'Ecran du meilleur documentaire a été attribué à Larbi Lakehal pour l'originalité de l'idée développée dans El mouqawama dans le Sud-Ouest. Le journaliste Khaled Ben Salem a reçu l'Ecran de la meilleure émission-débat pour Nord- Sud : une émission sur A3 qui passe simultanément sur une chaîne allemande câblée. Enfin, Ahmed Lahri de Canal Algérie a été consacré meilleur présentateur de JT. À l'issue de cette soirée, Hamraoui-Habib Chawki a affirmé à Liberté que “les Ecrans d'or s'inscrivent dans la continuité par rapport aux évènements que la télévision organise, comme le Fennec, le Taghit ou encore le festival du film arabe d'Oran. C'est une continuité.” De son côté, le ministre de la Communication, Abderrachid Boukerzaza, s'est dit “très content de cette initiative, fruit d'efforts, de créations et de productions, ce qui a permis de faire un saut vers le meilleur. Mais ce n'est que le début ! Le projet de la télévision de créer d'autres chaînes engendrera la concurrence, ce qui créera le meilleur et la nouveauté.” Cette première nuit des Ecrans d'or animée musicalement par Abdou Driassa et Amel, la candidate de l'édition précédente d'Alhane wa Chabab, a été traversée par quelques moments difficiles. En effet, l'animatrice et non moins comédienne Bouchra Okbi s'est un peu fourvoyée dans son rôle de maîtresse de cérémonie, s'adressant ainsi au public avec un langage...”enfantin”. Aussi, l'idée de laisser l'animatrice livrée à elle-même, seule sur une scène immense, sans dispositif de caméra adapté, ni quelqu'un pour la seconder n'a pas été très brillante. Quelques cafouillages, des mauvais placements, la présence des mêmes œuvres dans des catégories différentes (Constantine, de Ali Aissaoui, a par exemple été nominé quatre fois), ont achevé de confirmer cette impression d'amateurisme et de bricolage qui n'a cessé de se dégager de la cérémonie. On notera, enfin, que ce concours ressemble beaucoup à celui qui récompense les œuvres radiophoniques : le Microphone d'or. Saluons malgré tout l'initiative qui “encourage le travail”, et “favorise la compétitivité”, comme l'ont répété, dans leurs petits discours de remerciements, de nombreux lauréats. Ce qui en dit long sur l'ambiance au 21, boulevard des Martyrs… Sara Kharfi