Comme on l'annonçait, le chef du protocole au ministère des Affaires étrangères, Mohamed Ziane Hasseni, a été entendu, hier, par le juge d'instruction qui l'a inculpé dans l'affaire du meurtre d'Ali Mecili. Le diplomate a confirmé sa disposition, déjà formulée par écrit, de se soumettre à des tests ADN et à des analyses graphologiques. Le juge Baudoin Thouvenot va désigner les experts chargés de réaliser ces analyses. Un premier refus de M. Hasseni de subir ces expertises a nourri les arguments de la défense. Depuis, il a réalisé sa méprise. Convaincu de son innocence, il se dit prêt à se livrer à tout ce qui est susceptible de faire jaillir la vérité dans cette affaire. Si les tests ADN soulèvent des questions sur les comparaisons à réaliser, l'expertise graphologique va confronter l'écriture de M. Hasseni avec la signature portée sur l'ordre de mission retrouvé chez l'assassin présumé. Au demeurant, l'ordre de mission à la griffe de Rachid Hassani permettait à son détenteur de se déplacer en Algérie. Il n'y avait nulle mention de se rendre à Paris où l'opposant Ali Mecili a été tué. L'audience d'hier a, par ailleurs, permis à M. Hasseni de constituer le troisième avocat qu'il a choisi pour renforcer sa défense et dont Liberté a révélé l'identité mardi passé. Il s'agit de Me Hervé Témime qui fait partie d'un “club” restreint d'avocats ayant défendu des personnalités politiques ou des patrons des grandes entreprises françaises. A. O.