Le DG de l'Agence nationale des changements climatiques a proposé de développer un “bouquet d'énergie” dans lequel on pourra y “mettre” le gaz, le pétrole, l'éolien et toutes les énergies renouvelables. “Nous sommes à la veille des grandes mutations”, n'a cessé de marteler, hier, M. Mostefa Kara, directeur général de l'Agence nationale des changements climatiques (ANCC), lors de la conférence-débat qu'il a animée au niveau du centre de presse d'El Moudjahid. Voulant mettre l'accent sur l'importance de préparer l'après-pétrole, l'expert international a insisté sur l'importance qu'il faut donner à l'énergie solaire. “Vendre du soleil est la solution future”, a-t-il indiqué, tout en précisant que tout est “question de volonté politique”. Le directeur général de l'ANCC s'est aussi penché sur l'émission du CO2 en précisant que c'est aussi une autre forme de gain dont l'Algérie et tous les pays africains doivent profiter dans le futur proche. “Le CO2 est plus avantageux que le gaz et le carbone”, en ajoutant qu'avec l'amplification des changements climatiques, “on peut prévoir facilement le coût de la tonne de CO2 corrélée à celui du prix du baril de pétrole”. Ainsi, il proposa de développer un “bouquet d'énergie” dans lequel on pourra “mettre” le gaz, le pétrole, l'éolien et toutes les énergies renouvelables. À ces constatations, il ajoutera qu'il y a urgence pour être prêt aux deux rendez-vous que sont la conférence sur le climat à Copenhague (en décembre 2009) et celle de Pozman en 2012. “Il faut y aller en bloc”, en parlant de l'importance d'une réelle union africaine pour pouvoir négocier d'égal à égal devant les “autres”. Avec une Afrique “première victime du réchauffement climatique”, le DG de l'ANCC a préconisé la mobilisation du Nepad pour avoir sa place dans les négociations internationales sur le climat en annonçant avec assurance : “Les changements climatiques vont fédérer des politiques. Il n'y a aucun doute en cela.” Toutefois, il n'omettra pas d'affirmer : “On n'a pas de spécialistes qui maîtrisent l'expertise scientifique et diplomatique.” Une manière de dire que tout est à faire avec une précision que “l'ANCC est encore jeune, elle n'existe que depuis deux à trois ans”. Allant dans le même contexte, et parlant de la situation en Algérie, le conférencier affirma : “Une feuille de route manque au niveau du ministère de l'Energie et même dans tous les autres ministères.” Une “vérité” qu'il a vite voulu rectifier en disant : “Attention, ce n'est pas une critique, c'est juste un constat !” Salim Koudil