Le Sari Amel Mohammadia reste jusqu'à preuve du contraire l'unique formation sportive qui représente la wilaya de Mascara à l'échelle nationale puisqu'il évolue à un palier supérieur en prenant part au championnat de la division deux. Mais le club de la cité des oranges ne tire aucunement bénéfice de son statut, confronté comme toujours à l'épineux problème financier, un facteur qui met en échec toute tentative d'ascension. Dans un autre contexte, le SAM de cette saison présente une double particularité, celle d'être intraitable à domicile, mais très fragile à l'extérieur. En effet, les coéquipiers de Mecherfi ont pris l'habitude de se transcender sur leur pelouse du stade Ouali-Mohamed face à leur fidèle public, mais a contrario, parce que tous leurs déplacements sont ponctués par des échecs, voire des humiliations. Avec 14 points au compteur, somme récoltée après le déroulement de la 11e journée de la compétition pour 4 victoires, 2 nuls et 5 défaites, le Sari occupe la peu reluisante 12e place non loin du premier club reléguable. Son compartiment offensif a concrétisé 11 réalisations mais son secteur défensif a encaissé 12 buts, d'où une différence négative d'une unité. Ces chiffres traduisent à eux seuls la faiblesse de la défense du club et la carence de ses attaquants, une situation à laquelle les entraîneurs qui se sont succédé depuis l'entame du présent exercice n'ont pu y remédier. En pareilles circonstances, force est de reconnaître que le mental des joueurs et assujetti à des défaillances, mais le fait de compenser cette baisse de régime à l'extérieur par une volonté manifeste à domicile constitue un point positif pour les éléments du SAM, une équipe qui se limite à lutter contre la relégation. Si les ambitions du SAM sont clairement définies, l'aspect financier est la principale cause qui bloque les dirigeants à viser haut, une opération qui s'articule autour du recrutement de talentueux joueurs, d'un entraîneur de renom et d'une préparation adéquate, des missions qui nécessitent des moyens financiers appropriés. En attendant, les dirigeants colmatent les brèches, et pour remplacer l'entraîneur démissionnaire, ils ont fait appel au duo Bot-Kaddaoui pour au-moins préserver l'étiquette de formation à deux visages, flamboyante à Mohammadia et vulnérable à l'extérieur. A. B.