Le ministre n'a pas manqué d'attaquer les inspecteurs de l'éducation les accusant implicitement d'être derrière la contestation concernant la charge horaire. “L'école ne peux pas évoluer s'il n'y a pas de loi concernant la participation des parents d'élèves dans la gestion des établissements scolaires”, a déclaré, Boubeker Benbouzid, ministre de l'Education nationale, lors d'une rencontre avec les associations des parents d'élèves, qui a eu lieu, hier, au siège de son département, à El-Mouradia. Le ministre a annoncé la promulgation prochaine d'un décret exécutif portant organisation des associations de parents d'élèves au sein des établissements éducatifs à travers le territoire national. Il a également précisé que ce décret impliquera les associations des parents d'élèves dans la gestion administrative et pédagogique de l'établissement scolaire. Il a expliqué que cette démarche vise à garantir une plus grande participation du partenaire social dans le secteur de l'éducation. “Avec ce décret, les directeurs des établissements scolaires seront dans l'obligation de créer ces associations et de travailler d'un commun accord avec les parents d'élèves qui s'impliqueront même dans la mission pédagogique”, a-t-il justifié. Notre interlocuteur a reconnu, qu'en ce moment, la participation des associations de parents d'élèves dans la gestion des établissements n'est qu'un slogan et qu'il faut la concrétiser avec un décret. À ce sujet, M. Benbouzid a appelé à une restructuration de la Fédération nationale des associations des parents d'élèves à travers le territoire national, et ce, afin de faire face aux enjeux découlant de la réforme du système éducatif. “Chaque école doit avoir son association de parents d'élèves”, a-t-il indiqué. Le premier responsable du secteur a exprimé son insatisfaction concernant la gestion des Directions de l'éducation du dossier des associations des parents d'élèves et leur non-implication dans la gestion des établissements scolaires. Par ailleurs et concernant le problème de la surcharge du programme scolaire ainsi que de l'horaire, revendiqué par certains syndicats autonomes de l'éducation nationale, lors du dernier débrayage, le ministre n'a pas été de main morte. “Comment osent-ils dire que les élèves ont une surcharge horaire plus que l'année dernière, alors que nous sommes passés de 27 à 24 heures d'études par semaine. En effet, ces horaires n'arrangent pas les inspecteurs qui sont obligés de travailler chaque lundi après-midi et jeudi pour former les enseignants”, a-t-il lancé. Le ministre a réitéré le fait que la formation des enseignants était obligatoire et que les inspecteurs ainsi que les directeurs de l'éducation nationale devraient assurer ces formations. M. Benbouzid a également ajouté, lors de cette rencontre, que 1 400 postes de recrutement d'enseignement seront ouverts d'ici à septembre prochain. Il a souligné que ce chiffre et celui du nombre des diplômés de cette année des Ecoles nationale d'enseignement (ENS), est destiné à pallier le déficit des enseignants dans son secteur. En dernier lieu, le ministre a annoncé la promulgation d'une loi sur l'obligation du port du tablier et l'unification de sa couleur. Il a également indiqué que l'augmentation de la prime de scolarité à 3 000 DA était destinée à l'achat du tablier. Il faut rappeler que cette prime est octroyée seulement aux familles démunies. Nabila Afroun