Commune en pleine mutation grâce au plan d'aménagement initié par la wilaya au profit du centre de la capitale, Sidi M'hamed renoue avec les projets de son développement entamés en 2004/2005. Visitée quotidiennement par près de 1 million de passagers pour différentes raisons (administratives, d'affaires, de santé et autres) la commune de Sidi M'hamed occupe une place enviable dans la capitale lui conférant un intérêt particulier au regard des instances de la wilaya. S'inscrivant dans une politique globale des grandes transformations qu'aura à connaître Alger dans les années à venir en tant que mégapole du bassin méditerranéen, ces projets constituent donc un aspect complémentaire. Avec le P/APC Mokhtar Bourouina nous avons abordé un certain nombre de questions à ce sujet. D'emblée l'interrogation va dans le sens de savoir qu'en est-il des projets dont le lancement était prévu durant le mandat écoulé pour lesquels il reconnaît en effet un retard considérable certes mais justifié par les appels d'offres infructueux. “Notre souci majeur étant la qualité de la réalisation et on ne peut se permettre de confier un projet à une entreprise dont la qualification n'est pas à la mesure de la compétence attendue. Je tiens à rassurer tout de suite que les projets qui n'ont pas démarré seront lancés dès l'installation des entreprises choisies dans quelques jours. Il s'agit notamment du parc d'attraction et du stade communal”, précise-t-il. Pour ce qui est des salles de cinéma, le Sierra Maestra rouvrira ses portes vers le mois de mars 2009 en raison des appels d'offres infructueux renouvelés particulièrement concernant les sièges. L'Afrique est en phase d'habillage extérieur, de pose de sièges, de revêtement mural et d'installation de la sono. Le Musset dont la réhabilitation a également pris du retard à cause du manque d'entreprises qualifiées en charpente métallique est en voie de connaître la même issue. La salle Le Français dont le litige avec les anciens gérants a trouvé solution, elle sera réhabilitée du moment que l'étude est prête. La réorganisation des marchés, lancée il y a plus de deux ans continue son bonhomme de chemin. Le gros œuvre des blocs 5 et 7A (galerie commerciale et restaurant) est achevé. Concernant les marchés Ferhat-Boussaâd (ex-Meissonier) et Réda-Houhou, les travaux de leur réhabilitation vont bientôt être lancés. Il est à rappeler dans le même contexte l'éradication du marché informel Ferhat-Boussaâd avec la prise en charge de plus de 180 jeunes au niveau d'autres marchés de la commune et l'assainissement de la situation des commerçants du marché Ali-Mellah ayant conduit à la récupération de 200 étals qui étaient occupés illégalement. En matière de projets structurants et d'amélioration urbaine, les habitants de la cité Mahieddine ne courent plus le danger qui les guettait avec la construction du mur de soutènement. Cependant, ils réclament comme aménagements internes des aires de jeux nécessitant une modification des projets initiaux. L'aménagement de la forêt Bobillot connaît, après un arrêt dû aux travaux d'installation du réservoir de la station de dessalement d'eau du Hamma, quelque retard. Le maire appelle à cette occasion les entreprises concernées à terminer les travaux. S'agissant de la réalisation du centre de proximité de la rue Belouizdad, actuellement en consultation, il fera savoir que la commission compétente a rencontré beaucoup de difficultés compte tenu de l'envergure du projet. Dans le domaine du logement, la formule LSL a recueilli deux listes de 60 bénéficiaires chacune et dont la première tranche va être livrée incessamment alors que la formule LSP comporte également deux listes de bénéficiaires ( 220 à Draria et 180 à Aïn Melha). De même que le wali délégué a approuvé la délibération du conseil communal pour l'acquisition d'un terrain devant servir à la construction. Pour ce qui est du bidonville Zaâtcha, le maire reste optimiste quant à une solution très proche du problème. En revanche, il fait appel encore une fois aux instances pour trouver une issue au point noir de l'îlot Belhaffaf-Ghezali, un projet de 112 logements abandonné depuis une vingtaine d'années. Le conseil communal avait proposé la conversion du projet en centre de services depuis deux ans. La proposition est toujours en suspens. Abordant le volet organisationnel Mokhtar Bourouina dira que le nouvel organigramme de l'APC sera souple et allégera les relations entre l'administration locale et les citoyens. Deux directions viennent d'émerger dont l'une aura la charge de la gestion urbaine et la seconde les grands projets de la commune. À noter que l'APC attend la fin des procédures administratives pour lancer la construction de la mosquée Sidi Abderrahmane.