Lors des journées techniques tenues à l'hôtel El-Aurassi, pour préparer la conférence des ministres africains de l'Environnement, qui se déroule à Alger depuis hier, il a été question de “migration climatique”. Phénomène dangereux aussi bien pour les pays émetteurs que pour les pays réceptifs, mais nullement nouveau dans les préoccupations des uns et des autres. “La migration climatique n'est pas un phénomène nouveau pour nous et nous le subissons de manière presque cyclique (tous les 10 ans), selon les périodes de sécheresse”, nous a expliqué M. Abdelkader Messahel, ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, précisant que l'Afrique était bien avancée sur ce chapitre qui reviendra dans tous les forums. “Il y a une position africaine commune sur ce sujet, ce qui fait bien avancer les choses et j'espère qu'il en sera de même pour les changements climatiques”, nous a déclaré M. Messahel tout plaidant pour la mise en place d'un cadre de manière à placer sa propre gouvernance. Il parlera aussi de la création d'un fonds africain pour l'environnement ou encore de la nécessité de se doter de moyens en matière de financements et sur le transfert des technologies. Il s'agit, coûte que coûte, de “définir une stratégie de négociations et de sortir avec une position commune”, affirme-t-il. N. S.