Le tribunal criminel près de la cour de Skikda a condamné, mercredi dernier, I. S. âgé de 56 ans, et F. A., 48 ans, à la perpétuité pour exportation de drogue et fausses déclarations. Deux autres complices, I. A. et O. R., âgés de 27 ans, ont écopé, quant à eux, d'une peine de 20 ans de prison ferme pour participation dans l'exportation de la drogue. Les faits remontent au 9 novembre de l'année dernière lorsque les services des douanes du port de Skikda ont découvert, dans le véhicule de I. S., un émigré en France et originaire d'Oum El-Bouaghi, en partance pour Marseille à bord du car-ferry Le Corse, une quantité de 16,30 kg de kif traité, dissimulés au niveau du pare-choc et du réservoir. Dès son arrestation, I. S. dénonça son complice F. A. qu'il accuse d'être l'instigateur de cette opération et qui se trouvait sur le même bateau. Dans la structure de sa voiture, les douaniers vont retirer une autre quantité de 25,10 kg de drogue. Après la saisie de la drogue et des deux véhicules, F. A. a reconnu qu'il a rencontré O. R. et qu'il s'est entendu avec lui pour lui remettre une quantité de 30 kg de drogue pour son exportation vers Marseille contre 300 euros pour chaque kilo exporté. F. A. dit avoir rencontré un certain D. M., âgé de 27 ans, un émigré de Constantine, qui lui a fait cette offre pour ensuite s'entendre avec I. S. pour mettre à sa disposition son véhicule afin de dissimuler la drogue. Alors ils ont contacté l'accusé I. A., soudeur, qui s'est chargé de dissimuler la drogue dans les deux véhicules contre une somme totale de 9 000 DA. Ainsi, 5 jours avant l'embarquement, soit le 4 novembre, F. A. a récupéré une quantité de drogue chez O. R., à Aïn M'lila et une autre chez D. M. à El-Khroub. Les deux véhicules, quant à eux, ont été récupérés du garage le lendemain pour prendre la destination du port de Skikda. Durant l'audience, F. A. a nié ses déclarations initiales, disant ignorer la présence de la drogue dans son véhicule suspectant D. R., cousin de D. M. de l'avoir introduite à son insu dans son véhicule qu'il lui a prêté. I. S., quant à lui, a reconnu les faits et a même participé à l'arrestation de D. M. au niveau de l'aéroport de Constantine, alors qu'il s'apprêtait à embarquer pour Marseille. Selon les déclarations de I. S., D. M. serait celui qui s'est approvisionné à partir d'Oran chez un certain I. A. Un autre complice, T. Y., est en fuite. A. Boukarine