Avec seulement 225 demandes formulées à la date du 13 du mois en cours, pour une superficie de 12 066 hectares toutes céréales confondues, et seulement 41 dossiers validés pour une superficie globale de 2 088 ha repartis en 1 614 ha de blé dur, 422 ha de blé tendre, 52 ha d'orge, d'un montant global de 26 069 650,74 DA, l'opération guichet unique “crédit Rfig” semble n'enregistrer aucun engouement de la part des fellahs. Pourtant le Rfig en question est un crédit de financement de campagne sans intérêt, d'une durée année, extensible en cas de force majeure à une année et demie. Il demeure un moyen initié par les pouvoirs publics pour financer les facteurs de productions, selon les préambules de sa création. Cependant, les fellahs qu'on a approchés ne l'entendent pas de cette oreille, car tout en reconnaissant la qualité dudit crédit, ils jugent les conditions d'octroi de cette ressource de financement très délicates, voire impossibles. En effet, pour bénéficier de ce crédit, il est exigé des agriculteurs la carte de fellah, la fiche signalétique de l'exploitation et l'engagement authentifié par l'APC par lequel le fellah s'engage à livrer l'ensemble de sa production à la coopérative de céréales et légumes secs. Si jusque-là aucun problème ne se pose, ce qui tracasse réellement les agriculteurs, par contre, ce sont les conditions de solvabilité des candidats à ce crédit qui freinent l'engouement. Le fellah bénéficiaire ne doit être redevable ni auprès des impôts, ni la Cnas, la Casnos, ni auprès des banques. Une condition à laquelle ne peut répondre qu'un nombre limité d'agriculteurs, selon l'un d'eux, d'où la réticence des fellahs. K. Messaad