Le Haut-Conseil à la langue arabe a organisé hier à l'hôtel El-Aurassi une conférence dédiée à l'œuvre et à la personnalité de Mahieddine Amimour. Une initiative désormais ancrée dans les traditions du conseil qui tient à faire participer, en accord avec le ministère de l'?ducation nationale, les lycéens, en vue de faire connaître les personnalités qui ont pesé dans l'histoire contemporaine de l'Algérie. L'invité du jour a tenu à préciser que “les nouvelles générations doivent connaître les œuvres et les opinions de leurs aïeux, mais ils doivent, plus que toute autre chose, situer ces œuvres et ces opinions dans leur contexte de l'époque et non pas essayer de les analyser avec la vision contemporaine”. Tour à tour, Mohamed Larbi Ould Khelifa, président du Conseil supérieur de la langue arabe, et Zhor Ounissi, ancienne ministre et écrivain, ont dressé le tableau de la personnalité du “douctour” et de ses œuvres. Un hommage et un signe de reconnaissance pour cette personnalité qui a toujours suscité débat et controverse au sein de l'intelligentsia algérienne. Cet étudiant en médecine, à l'université du Caire, a dû interrompre ses études en 1957 pour rejoindre le maquis. Il reprendra ses études en médecine au Caire en 1963 pour atterrir comme médecin auprès de la Marine nationale. C'est au milieu des années 1960 qu'il tombera malade de l'écriture qu'il ne quittera plus. D'abord dans la revue El-Djeïch, en tant que journaliste et caricaturiste, ensuite dans la revue hebdomadaire El Moudjahid du FLN, et dans le quotidien Echâab. Le président Houari Boumediene le nomme, en 1971, en tant que conseiller à l'information. Un poste qu'il gardera avec le président Chadli Bendjedid, jusqu'en 1974. En même temps, il était élu membre du comité central du FLN. Il sera nommé, en 1989, en tant qu'ambassadeur au Pakistan. En 1998, le président Liamine Zeroual le nomme dans le tiers présidentiel au Conseil de la nation. Il sera nommé, par la suite, ministre de la Communication et de la Culture par le président Abdelaziz Bouteflika en 2000, avant de retourner, une seconde fois, au Conseil de la nation. Pendant toutes ces années, Mahieddine Amimour n'a jamais cessé d'écrire, avec des pseudonymes, dans plusieurs publications nationales et arabes. Auteur de plusieurs livres, Mahieddine Amimour, qui refuse de divulguer son âge, demeure toujours, “en réserve de la nation” comme dit le jargon bien de chez nous. Azzeddine Bensouiah