Accordée par l'Etat en 2007, suite au séisme dans la wilaya de Boumerdès du 21 mai 2003, aujourd'hui, je me vois dépouillée de cette somme de 1 000 000 DA. Mon appartement, payé dans son intégralité, était toujours en construction par les promoteurs associés Belouz et Kesbia, lorsque le séisme a provoqué son effondrement. Ces promoteurs, voyant venir l'aide de l'Etat, m'ont demandé, en 2007, de refinancer sa reconstruction toujours sur le même site et avec une somme équivalente à celle avec laquelle j'ai déjà financé le logement effondré. Chose que j'ai refusé de faire. J'ai décidé donc d'entamer une procédure en justice. Juste avant le début de la procédure, j'ai reçu une lettre de menace des deux associés qui me sommaient de payer, sinon je me voyais évincée de la liste des sinistrés ! J'ai écrit aux promoteurs les informant que je ne renoncerais pas au projet de reconstruction et que j'attendrais le jugement définitif. Dans le même esprit, j'ai envoyé une lettre au wali de Boumerdès pour le mettre au courant des agissements de ces deux associés en l'informant aussi qu'une procédure judiciaire était en cours. L'ancien wali ne m'a jamais répondu, c'était étonnant d'autant plus que c'est une commission de la wilaya de Boumerdès qui, sur présentation de mon dossier, m'a accordé l'aide de l'Etat ! J'ai également envoyé une lettre à l'ancien chef de la daïra de Boumerdès, pour l'informer de mon intention de rester dans le projet, puisque c'est son autorité qui débloque la somme d'aide aux sinistrés, pour le compte des promoteurs. À ce jour, aucune réponse ne m'a été donnée. Le jugement a été rendu, donnant raison aux deux promoteurs, en vertu d'un décret présidentiel dont j'ignorais l'existence et qui manifestement avantageait les promoteurs, en plus de l'aide à la reconstruction de 1 000 000 de DA, on leur a réattribué le marché immobilier dans lequel ils ont failli. Ce décret nous obligeait à payer une deuxième fois notre logement effondré, en nous imposant les mêmes promoteurs ! Aussitôt le jugement rendu, début 2008, et en raison de mon impuissance face à ce décret, j'ai décidé de ne pas lâcher et donc de refinancer mon logement. Aux dernières nouvelles, le promoteur m'a informée, après insistance de ma part que je ne bénéficierais plus des 1 000 000 de DA d'aide de l'Etat, et que si je voulais continuer avec lui, je devais payer comme une nouvelle cliente, c'est-à-dire 100% du financement du projet. De ce fait, je ne suis plus considérée comme sinistrée ! Qui va être le futur propriétaire de mon logement, puisque les gros œuvres sont achevés, sachant que l'Etat a accepté le projet de la reconstruction sur la base de la liste des anciens propriétaires ? Qui des promoteurs ou de l'ancien chef de daïra ont orchestré ou ordonné ma suppression de la liste des sinistrés ? Où sont passés mes 1000 000 de DA d'aide déjà accordés et débloqués par l'Etat ? Pourquoi dois-je supporter la défaillances de l'ancien wali et de l'ancien chef de daïra qui n'ont jamais répondu à mes courriers ? Avec les derniers changements opérés dans la daïra et wilaya de Boumerdès, j'ai grand espoir que la lumière soit faite sur cette affaire qui porte préjudice à une sinistrée et citoyenne algérienne et pour qu'enfin justice me soit rendue. Mme Sahbi Lila, Montpellier